Dans un contexte de changements organisationnels, quelles expériences pour les travailleurs confrontés au desk sharing? Une lecture par l'approche de la déshumanisation

De nos jours, comment se présente le management au sein des organisations de travail ? Nous tentons d’y répondre par ces quelques lignes. Les bouleversements sociétaux, organisationnels et managériaux sont en continus car ils répondent aux enjeux contemporains de flexibilité et de mobilité accrue, c’est-à-dire un travail plus nomade, distanciel et collectif. Parallèlement se développent les attentes de bien-être au travail et les nouvelles formes d’organisation de travail. Désormais, l’environnement de travail se transforme et devient un espace de travail partagé mais non attribué, à savoir le desk-sharing. Ce dernier offre plus d’autonomie et de mobilité mais dépossède l’usager de son espace de travail. Or, le travailleur attache énormément d’importance à son environnement car il favorise sa construction identitaire et lui permet de s’identifier à son organisation. Par conséquent, les nouvelles configurations de travail flexibles sont susceptibles de provoquer un sentiment de déshumanisation. Sur base de dix questionnaires réalisés au sein d’une organisation précise, notre enquête confirme que le desk sharing semble induire des effets sur le vécu des travailleurs, et donc un sentiment dit déshumanisant