Matheise, Florent
[UCL]
Bertin, Pierre
[UCL]
Declerck, Stephan
[UCL]
La culture de la pomme de terre est de plus en plus pratiquée en raison de son attrait économique. Celle-ci est cependant très exigeante en termes d’ameublissement et d’affinage du sol. Le travail du sol intensif préliminaire à la plantation qui la caractérise augmente la sensibilité du sol à l’érosion et à la perte des organismes telluriques. C’est pourquoi l’asbl GREENOTEC a mis en place en collaboration avec des agriculteurs de nouvelles pratiques basées sur l’agriculture de conservation des sols. Ces pratiques ont pour but à la fois de réduire l’érosion hydrique et de préserver les organismes telluriques tout en maintenant une production en tubercules raisonnable.Dans le cadre de ce mémoire, un partenariat a été réalisé avec l’asbl GREENOTEC. Cette dernière a mis en place un essai de pommes de terre comprenant quatre modalités de travail du sol. Parmi ces quatre modalités, la première est basée sur un itinéraire classique (labour : « LAB »), la deuxième sur une suppression du labour (« TCS ») et enfin deux autres basées sur la technique des buttes d’automne, toujours sans labour (« RETRA » et « SD »). L’objectif de ce mémoire était de comparer les modalités de travail du sol sur base des caractéristiques physiques, chimiques, biologiques des sols ainsi sur des paramètres de la culture. Les résultats des analyses chimiques ont montré pour la plupart des différences significatives entre modalités de travail du sol, plus particulièrement entre la plus et la moins travaillée. L’analyse physique a consisté en une mesure de la pénétrométrie. Cette mesure a permis de montrer une augmentation de la résistance à la pénétration plus rapide en fonction de la profondeur pour la modalité la moins intensive en travail du sol par rapport aux autres modalités. Les analyses de couvert de la culture de la pomme de terre ont montré une différence significative entre les modalités plus et moins travaillées avec des valeurs plus faibles pour la modalité la moins intensive en travail du sol. Les rendements n’ont pas été significativement impactés par les modalités de travail du sol et il s’avère que l’écart de rendement entre la modalité la plus et la moins travaillée était relativement faible. Enfin, ce travail a pu également mettre en évidence un effet positif de la réduction du travail du sol sur le développement des champignons mycorhiziens à arbuscules. La modalité « SD », la moins travaillée a fourni un taux de colonisation arbusculaire 14 fois supérieur à la modalité « LAB ». Concernant la densité de population de champignons mycorhiziens à arbuscules dans les sols, aucun effet des modalités de travail n’a pu être décelé de manière significative. Par contre, la densité de population a augmenté suivant l’avancement dans le cycle de la culture.


Référence bibliographique |
Matheise, Florent. Analyse des impacts de différentes modalités de travail du sol sur les paramètres physiques, chimiques et biologiques du système sol-plante en culture de pommes de terre sur sols limoneux. Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Bertin, Pierre ; Declerck, Stephan. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:25342 |