Anonyme
[UCL]
De Villiers De La Noue, Renaud
[UCL]
Bourez, Olivier
[UCL]
Pleitinx, Renaud
[UCL]
Chuilon, Guilhem
[UCL]
Marquette-Lez-Lille : des friches à densifier pour le bien vivre. Ce travail de fin d’études m’a permis d’approfondir un thème dont les perspectives d’études sont multiples. J’ai eu à cœur de travailler sur un secteur périurbain souvent dépeint comme un milieu morose et réfractaire à la densité alors que ces petites villes abritent un réel potentiel de vie urbaine. Comme l’écrit Italo Calvino « à chaque seconde la ville malheureuse contient une ville heureuse sans même qu’elle sache exister. ». Il s’agit donc de répondre aux problématiques de la densité désirable : comment favoriser la densité dans une société qui, depuis les débuts de l’urbanisme, a fortement rejeté cette notion ? Comment la modeler afin qu’elle devienne synonyme de qualité et la référence en matière d’habitat pour les générations futures ? Ce questionnement s’applique à la ville de Marquette-Lez-Lille car elle fait partie de ces espaces ni urbains ni ruraux qui ponctuent nos paysages de la métropole Lilloise. Ancien repère de l’industrie, les nombreuses friches en bordure de Deûle qui jouxtent les Grands Moulins de Paris font aujourd’hui languir les promoteurs immobiliers. Leurs propositions incluant l’urbanisation totale et sectorielle de ces espaces abandonnés me semblent être un non-sens. Le parti pris fut donc de conserver une superficie de parc utile à l’échelle de la métropole et de restructurer le quartier de la halte ferroviaire. L’implantation à échelle urbaine permet la reconnexion entre deux rives le long d’une voie verte. L’entière piétonisation de ce nouveau quartier, à l’exception du tramway historique, permet de renforcer la position de la gare en tant que pôle multimodal, mais également proposer un nouveau centre dynamique à cette ville endormie. Les analyses urbaines montrent en effet un manque cruel d’espaces publics en plus de l’omniprésence de la voiture dans les rues. Accepter la densité est possible lorsque la ville est attractive pour ce qu’elle offre : transports, loisirs, commerces. La forte densité bâtie induite par les typologies engagées permet la libération d’un maximum d’espaces publics notamment de grands parcs entre les îlots qui assurent une continuité verte de part et d’autre du canal de la Deûle. L’intimité du logement est rendue possible par les séquences d’accès au logement depuis les placettes en cœur d’îlot. L’élargissement des voiries, la gestion des hauteurs des bâtiments et des alignements permettent de briser la monotonie tout en inscrivant le projet face aux imposants Grands Moulins de Paris de manière à dessiner des ruelles vers ce bâtiment d’exception. Pour conclure, il apparait que le travail sur la densité amène une réflexion multi-scalaire autour de la gestion des espaces publics et privés comme moteur d’acceptation de la densité. En effet, le thème initial de la densité renvoie non seulement au dessin de bâtiments et à l’articulation de typologies variées et denses mais également à la gestion d’un paysage habité et de tout un quartier qui offre nombre de services permettant de magnifier la densité du tissu urbain.


Référence bibliographique |
Anonyme. La densité désirable. Faculté d'architecture, ingénierie architecturale, urbanisme, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : De Villiers De La Noue, Renaud ; Bourez, Olivier ; Pleitinx, Renaud ; Chuilon, Guilhem. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:25105 |