Envers, endroit : la nécessaire part d’ombre de nos institutions ?

La notion de monumentalité nous renvoie sans doute à la notion d’une image que l’on véhicule, à une volonté d’affirmer mentalement ou d’exposer visuellement un pouvoir, une autorité, une influence, afin de marquer incontestablement la conscience d’une génération.Telle une œuvre qui à nos yeux émerge dans l’espace public, elle s’imprime à l’esprit de celui qui l’observe.Ces rapports qu’entretiennent l’œuvre, donc l’institution et le point de vue qui l’observe, nous semblent être figés, nous incitant à rester plus curieux sur la manière dont une œuvre peut être observée.Est-il possible que nous n’apercevions que la grandeur de ce qui nous est montré? Quelle marge de liberté avons-nous dans l’esprit quand nous interprétons ce qui nous est exposé? Quelle monumentalité aurions-nous eu de ces institutions si nous les avions apercues depuis leurs intérieurs ? Ces questionnements nous poussent à nous repositionner sur ce qui nous est présenté afin de mieux l’observer, et ainsi à requestionner les notions d’Endroit et d’Envers. La visée première de ce travail est ainsi de réorienter les regards pour concevoir l’espace et le lieu autrement.