Le récit de miracles comme conte merveilleux : le livret de pèlerinages dans la Principauté de Liège au XVIIe siècle

Les livrets de pèlerinages sont le fruit de nombreuses influences. Dans leur forme, on trouvera des similitudes entre les récits de miracles, le roman et la nouvelle (qui émergent tous deux à l'époque moderne), ainsi que le conte merveilleux (sur lequel le travail se focalisera particulièrement). Dans leur fond, les influences connues peuvent être religieuses (mysticisme, méditation, contemplation) ou profanes (croyances populaires, sorcellerie et hérésie). Le récit de miracles par sa brièveté est souvent lu et analysé dans son unité. Or, tout l'objectif de ce travail est de déconstruire le récit de miracles, de le séquencer afin d'en analyser précisément chaque élément. Cette division se doit d'être systématique et efficace, applicable à tous les récits de miracles. Pour ce faire, nous avons choisi d'utiliser la méthode dégagée par Vladimir Propp. Cette méthode est à voir comme un outil pour tout historien qui voudrait analyser les récits de miracles (au-delà du XVIIe siècle et de la Principauté de Liège) et en faire ressortir les détails, les archétypes et les objets symboliques mis en scène qui, sans cette méthode, restent dissimulés et enfouis dans l'ensemble du récit. Après la division en séquences d'un récit de miracle, les éléments mis en évidence pourront être ainsi analysé séparément. Ils seront replacés dans leur contexte historique mais également discuter en fonction de ce contexte. Plus précisément, nous pouvons nous interroger sur le lien de chaque élément avec la religion chrétienne de confession catholique et plus précisément, la manière dont les auteurs pensaient que les laïcs percevaient et pratiquaient cette religion.