La prise en charge des troubles respiratoires du patient tétraplégique C4 à C8 en phase aiguë

Résumé du mémoire Objectif : Le but de cette revue systématique est de trouver dans la littérature actuelle les différents traitements de kinésithérapie respiratoire qui permettent d’améliorer la fonction pulmonaire chez les patients atteints de tétraplégie des niveaux C4 à C8, ayant une respiration autonome, de leur sortie des soins intensif à un an post lésionnel. Ainsi que de montrer les effets qu’ont ces traitements sur la fonction pulmonaire globale et les différentes complications pulmonaires chez ce type de patients. Méthodes : Une recherche documentaire a été réalisée à travers trois bases de données électroniques. Seuls les essais contrôlés randomisés parus en anglais ou en français répondant aux critères PICO ont été retenus. Résultats : Seules 10 études sur 146 ont répondu aux critères d’éligibilités. Trois types de traitements utilisés dans la tétraplégie aigue ont été trouvés ; l’entrainement des muscles respiratoires (EMR), l’utilisation de la stimulation électrique (SE) et l’utilisation de la respiration à pression positive intermittente (IPPB). Après synthèse qualitative des résultats, l’efficacité des différents traitements respiratoire est mise en évidence particulièrement au niveau de la fonction musculaire respiratoire, de l’augmentation des volumes pulmonaires et des critères influençant la qualité de vie. Néanmoins le faible nombres d’études rapportant l’utilisation de l’IPPB chez les patients atteints de tétraplégie en aigu n’a pas permis de montrer de résultats clairs. Conclusion : Les résultats de cette revue fournissent des preuves selon lesquelles l’entrainement des muscles respiratoires améliore la fonction pulmonaire et la force musculaire respiratoire. La stimulation électrique quant à elle montre un effet positif chez les patients surtout au niveau de la toux et de leur capacité à expectorer. Enfin la respiration à pression positive intermittente serait tout de même intéressante dans le recrutement de volume pulmonaire chez les patients atteints de tétraplégie. Néanmoins les nombreuses limites tel que le faible nombre d’études et l’importante hétérogénéité rencontrée entre ces différentes études ne nous permettent pas d’établir des conclusions claires et précises sur l’effet exact des traitements sur la fonction pulmonaire dans la prise en charge des patients tétraplégiques en phase aiguë. Des investigations seraient intéressante à poursuivre, en ciblant particulièrement la tétraplégie aigue.