Reconnaissance au travail : point de vue générationnel Étude de cas au sein de la société Analis

Dans la société actuelle, la thématique de la reconnaissance au travail fait l’objet d’une importance grandissante, et présente un réel intérêt, tant pour les chercheurs, que pour le monde des entreprises. Les scientifiques étudient ce concept à travers divers domaines en employant différentes approches. La reconnaissance au travail est une notion encore relativement méconnue, bien que le besoin de reconnaissance soit exprimé communément par les travailleurs. Actuellement, la majorité de la population active se constitue de deux générations, nommées X et Y, d’après la célèbre typologie. Ces dernières cohabitent sur le marché de l’emploi et font l’objet de nombreuses publications et recherches concernant la diversité au sein des sociétés, ainsi que les supposées différences intergénérationnelles. Dès lors, il nous a paru judicieux d’étudier le lien entre ces deux thématiques actuelles. Le présent mémoire a pour objectif d’analyser la manière dont l’appartenance à une génération spécifique pourrait influencer les modalités de reconnaissance au travail. Par modalités de reconnaissance, nous entendons les formes ainsi que les sources de reconnaissance privilégiées par les générations. Notre étude analyse plus particulièrement le rapport qu’entretiennent les générations X et Y concernant la reconnaissance au travail. Une revue de littérature présentant le concept de reconnaissance au travail et ses dimensions, ainsi que les différentes générations au travail, a permis de contextualiser notre étude. Des hypothèses ont été émises sur base de cette revue de littérature et en lien avec la problématique de cette recherche. Une méthode qualitative fut privilégiée et différents entretiens semi-directifs ont été réalisés. Ceux-ci ont permis de récolter les propos des répondants dans un but de compréhension et d’interprétation. De manière générale, les résultats de cette étude ont montré des différences, tant intergénérationnelles, qu’intragénérationnelles, quant aux formes et aux sources de reconnaissance privilégiées par les deux générations étudiées. Toutefois, celles-ci ne différaient pas dans l’importance accordée à l’aspect non monétaire de la reconnaissance. Enfin, les résultats nous ont montré que les différences observées ne relevaient pas de leur appartenance à une génération spécifique, mais étaient plutôt liées à d’autres facteurs comme la fonction, la nature du travail, les relations avec les pairs ou encore la personnalité.