L’affichage de la réparabilité des produits, un moyen de lutte contre l’obsolescence programmée en influençant les décisions d’achat des consommateurs ?

L’obsolescence programmée est une problématique figurant aujourd’hui au cœur des débats et préoccupations de la société. Cette pratique adoptée par les entreprises vise à accélérer le renouvellement des produits par les consommateurs, en limitant volontairement la durée de vie de ceux-ci. Ce phénomène n’est pas sans conséquences sur notre environnement, impliquant notamment une surconsommation des ressources naturelles menant à leur raréfaction et une quantité grandissante de déchets, composée d’une multitude d’appareils jetés à la première panne. La réparation des produits n’a en effet aujourd’hui plus la cote. Cependant, celle-ci représente un moyen de réduire cette quantité d’appareils envoyés à la casse et ainsi la quantité de ressources consommées. C’est dans ce contexte que ce mémoire étudie le rôle que pourrait jouer un certain facteur dans la lutte contre l’obsolescence programmée à travers la réparation : un affichage de la réparabilité des produits. L’objectif de cette recherche est d’observer l’impact que cet affichage peut avoir sur les comportements d’achat des consommateurs, dans l’espoir que celui-ci les incite à opter davantage pour des produits réparables. Nous répondrons à cette question en plusieurs parties. La première se consacre à la revue de littérature relative aux concepts d’obsolescence programmée et de réparabilité. La deuxième partie reprend une première recherche, qualitative, permettant à l’aide de plusieurs entretiens de mieux comprendre les comportements des consommateurs avant achat afin de mieux cibler la seconde recherche. La troisième et dernière partie est ainsi dédiée à la recherche quantitative, analysant l’influence de l’information de réparabilité sur les intentions d’achat en fonction de plusieurs variables. L’ensemble de ces parties permet finalement d’apporter une réponse à cette question de recherche : L’affichage de la réparabilité est-il un moyen de lutte contre l’obsolescence programmée ?