Tiouririne, Ahmed
[UCL]
Christians, Louis-Léon
[UCL]
Signe religieux. Cette expression a fait couler énormément d’encre ces dernières années. Face à une telle profusion de propositions, législations, réglementations et autres décisions de justice, le cadre juridique doit sans aucun doute témoigner d’une grande exhaustivité ? Aucunement. À chaque nouvelle restriction, c’est un nouvel espace de la société qui est visé ou un nouveau signe qui apparaît. Les signes sont interdits dans les écoles ? Et les universités alors ? La burqa est désormais proscrite ? Que faire du bandana, de la jupe longue ou du burkini à l’avenir ? Malgré tout ce qui a déjà été dit ou écrit, des questions essentielles semblent ne jamais avoir été suffisamment prises en compte dans le débat. Tout d’abord, question aussi évidente que fondatrice, qu’est-ce qu’un signe religieux ? Question évidente, réponse évidente ? Pas si sûr. La perception collective associe immédiatement un certain nombre d’objets à cette qualification. Voile, crucifix et kippa sont indubitablement des signes. Pour autant, à partir de quand un tissu devient-il un foulard islamique ? Derrière cette interrogation, se cache la recherche d'une définition juridique du signe religieux, notion plus équivoque qu'il n'y parait. Après avoir procédé à une caractérisation des différents types de signes religieux, le présent écrit s'attachera à relever les incohérences du traitement juridique et proposera des alternatives fondées sur le contrôle de l'objectif légitime et la proportionnalité.


Référence bibliographique |
Tiouririne, Ahmed. Le signe religieux : entre objectivation et perception individuelle. Le chemin tortueux d'un encadrement juridique. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Christians, Louis-Léon. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18225 |