L’hypnose dans la prise en charge des douleurs chroniques : Preuves cliniques et mécanismes neurophysiologiques

Les objectifs de notre revue narrative étaient de pouvoir démontrer l’efficacité de l’hypnose comme traitement de la douleur chronique par rapport à d’autres traitements préexistants et d’éclaircir les mécanismes neurophysiologiques qui l’explique. Les études montrent que l’hypnose et l’autohypnose sont des outils précieux pour combattre la douleur chronique. Ils leur permettent d’avoir une gestion sur cette douleur. Il y a des résultats souvent supérieurs aux autres thérapies. Il a également été démontré que l’hypnose, en complément d’une autre thérapie, augmente les résultats de cette thérapie. L’hypnose permettrait d’inhiber le CPFm dont l’activité est grandement augmentée chez les douloureux chroniques. La modulation indirecte du CPFm et des aires auxquelles il est connecté, permet de modifier la sensation de douleur. L’hypnose, via les différentes suggestions joue sur les composantes émotionnelles et cognitives de la douleur chronique et modifie son ressenti pour le patient. La douleur chronique serait le résultat ou la somme de plusieurs composantes. D’une part d’une activité trop importante du CPFm inhibant le CDLPF, et d’autre part d’activités anormales de la voie corticolimbique dopaminergique, touchant les 3 réseaux cognitifs, que l’hypnose peut moduler. L’efficacité de l’hypnose face à ces douleurs persistantes a été démontré dans de nombreuses études par rapport à des traitements déjà connus. Cela suggère que l’hypnose devrait avoir sa place dans la rééducation du patient douloureux chronique. Cependant la méthodologie est rarement la même dans chaque étude et cela est un grand point faible dans ces études hypnotiques. L’hypnose et la douleur chronique ont de nombreux points communs sur les zones cérébrales auxquelles ils touchent notamment au niveau cognitif et émotionnel, c’est pour cela que nous pensons que l’hypnose puisse avoir un impact positif sur ces patients.