Anonyme
[UCL]
D'Hondt, Catherine
[UCL]
Platten, Isabelle
[UCL]
Les options sont des produits dérivés qui tendent à être de plus en plus échangés par les particuliers malgré leur risque inhérent. Selon Lakonishok, Lee, Pearson et Poteshman (2007), elles sont également bien plus échangées en période de crise. Nous nous interrogeons donc sur la raison de ces investissements lors de tels moments. Les particuliers augmentent-ils réellement leurs échanges en options en période d’incertitude ? Auquel cas, le but poursuivi est-il plus spéculatif ou protectif ? Et quelles sont leurs anticipations ? Nous nous questionnons également sur les caractéristiques de ces investisseurs. En effet, quels sont les facteurs qui peuvent amener un particulier à échanger plus d’options ou à échanger des stratégies de couverture (i.e. call couvert et put protectif) ? Et finalement, intérêt principal de ce mémoire, quels rôles jouent leurs caractéristiques dans le fait d’échanger ou non des options en période de crise. A l’aide d’un échantillon final comprenant les transactions en options et caractéristiques de 1256 investisseurs particuliers, et de diverses statistiques univariées et multivariées, nous tentons de répondre à ces interrogations, peu traitées dans la littérature scientifique. Nous observons premièrement que le trading en options est effectivement plus élevé en période de crise. Dans un tel contexte, nous remarquons aussi une hausse des stratégies de couverture, par rapport au volume moyen échangé hors crise, qui est plus élevée que celle des autres stratégies. Il en va de même pour les stratégies d’anticipation à la baisse et celles out-of-the-money. Concernant les caractéristiques de nos investisseurs, nous observons que le niveau de tolérance au risque a un impact positif sur la quantité d’options échangées, ce de manière globale. Nous constatons aussi que les particuliers qui investissent au moins dans une stratégie de couverture sont ceux dont le montant total investi en produits financiers est le plus élevé. Finalement, le fait d’investir en période de crise semble impacté positivement par le niveau de tolérance au risque, mais aussi négativement par le niveau d’éducation et de revenu. Notons qu’en regard de nos tests de robustesse, ces deux dernières variables ne sont plus significatives et sont donc à considérer prudemment. Les autres caractéristiques de l’investisseur, ne semblent, elles, pas jouer de rôle au sein de notre échantillon.


Référence bibliographique |
Anonyme. Le trading des options par les investisseurs particuliers : Focus sur les options bancaires en période de crise. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : D'Hondt, Catherine ; Platten, Isabelle. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:17716 |