Passer du constat de l'absurdité de notre condition humaine à un acquiescement complet à notre existence, avec Albert Camus

Passer du constat de l’absurdité de la condition humaine à un acquiescement complet à l’existence, à la lecture de l’œuvre d’Albert Camus : tel est le sujet que se propose d’aborder le présent travail. Afin d’échapper aux passions tristes qu’amène ce constat, ce cheminement se fait - selon la lecture que nous en proposons - à l’aune d’exercices spirituels, dans une conscience de vivre et un examen de soi. Quelques grands thèmes tels que l’apprentissage et l’obligation de la sincérité à travers le motif récurrent du dénuement, l’acceptation de la souffrance et de la mort, un détachement lucide du monde suivi d’un consentir, la suppression du moi égocentrique, la question de l’humilité et celle de l’Homme grandi dans le passage du je au nous traversent les trois cycles l’Absurde, la Révolte et l’Amour. L’émergence de vertus conquérantes et des possibilités propres de l’Homme témoigne du rapport étroit entre pensée et action, dans un cheminement spirituel qui tend à un équilibre. Nous avons tenté de faire dialoguer la pensée camusienne avec la philosophie antique et la pensée de l’Extrême-Orient, afin de mieux comprendre où celle-ci se dirigeait dans le dernier cycle, pour conclure par l’hypothèse que semblait se dessiner une sagesse de l’immanence, dans un appel à la gratitude de l’instant.