Pivont, Quentin
[UCL]
Piret, Pierre
[UCL]
De tout temps, les ouvriers ont rêvé de pouvoir s'échapper des complexes industriels qui brouillaient l'horizon lumineux qui s'offrait à eux, voire l'occultaient totalement. Constant Malva, né Alphonse Bourlard, fit partie de ces hommes. En effet, né dans les complexes miniers de Quaregnon, Malva sut très jeune que son avenir était tout tracé et qu'il pouvait se résumer en un mot : la mine. Cependant, son caractère impétueux et révolté lui fit prendre conscience que l'horizon qui s'offrait à lui n'était pas un choix personnel, mais bien le résultat d'une aliénation de sa classe. Ses compagnons, malgré toute la compassion qu'il avait pour eux, ne se rendaient pas compte de l'urgence d'une révolte, d'une grève, voire d'une simple manifestation. Cette attitude apathique, qu'il critiqua toute sa vie, il n'en voulait pas et entendait exprimer toute son humanité pour s'échapper du carcan aliénant que représentait la mine. C'est au travers de la littérature que Constant Malva tenta de s'affirmer comme homme, et non comme mineur. Si l'expérience fut au départ couronnée de succès, il se rendit cependant bien vite compte que le regard des autres n'avait pas changé et qu'il était toujours considéré comme "Malva, ce mineur". Ainsi, tout au long de ce travail, nous avons tenté d'analyse, au travers de ses oeuvres et de sa correspondance, les différentes aliénations qui le touchèrent toute sa vie, lui qui entendait seulement être "libre et indépendant"


Référence bibliographique |
Pivont, Quentin. Constant Malva et ses aliénations : d'une aliénation de classe à une aliénation littéraire. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Piret, Pierre. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:16401 |