L’impact du Plan d’Accompagnement et de Suivi sur la santé mentale des demandeurs d’emploi

L’objectif de ce mémoire est d’investiguer l’impact de la perception du Plan d’accompagnement et de Suivi chez les chômeurs et de la discrimination personnelle dont ils peuvent être victimes sur leur santé mentale. Plus précisément, le PAS est composé d’une dimension de soutien et d’une dimension de contrôle. Nous avons supposé lors de cette recherche, que la perception du PAS comme outil de contrôle pourrait avoir un effet délétère sur la santé mentale des demandeurs d’emploi tandis que la perception du plan comme outil de soutien, pourrait la préserver. Plusieurs analyses sur les effets du PAS ont déjà été réalisées pas le passé et ce, au niveau économique, sociologique mais également psychologique (Liénard, 2007 ; Cockx, Dejemeppe & van der Linden, 2007 ; Bourguignon, Herman, Liénard, & Lekoeuche. (2009). L’apport de ce travail est d’approfondir la recherche sur les effets psychologique du PAS avec un plus grand recul temporel. De plus, un modèle explicatif de ces effets est proposé, supposant un certain nombre de relations médiatrices. Le sentiment de menace et le sens de contrôle ont été proposés comme variables médiatrices entre la perception du PAS et la santé mentale des demandeurs d’emploi. Le modèle explicatif a été testé sur base d’un questionnaire complété par 173 demandeurs d’emploi en formation dans différents types d’organisme de suivi. Ces trois groupes sont le Forem, les missions régionales et le secteur associatif. Ils ont par ailleurs été comparés les uns aux autres. L’analyse réalisée sur les données récoltées n’a pu mettre en avant l’impact de la dimension « contrôle » du PAS mais a pu néanmoins, démontrer l’importance de la dimension soutien de cette politique active et ce à divers niveaux du modèle proposé.