Senhaji-Mouhaddab, Saïd
[UCL]
Ferreras, Isabelle
[UCL]
Van Haeperen, Béatrice
[UCL]
Nous sommes entrés depuis une quinzaine d’années dans une nouvelle révolution industrielle, celle de l’ère digitale. Cette révolution puise sa source dans le développement des technologies de l’information qui prennent le relais de celles qui avaient déjà profondément bouleversé nos sociétés avec l’apparition de la machine à vapeur, de l’électrification et de l’électronique. Cette nouvelle révolution comporte une dimension transversale qui touche de près ou de loin toutes les sphères de nos vies, tant privées que professionnelles, avec ses avantages et ses inconvénients. C’est une large page de l’histoire qui s’ouvre et qui fait couler beaucoup d’encre dans la littérature, donnant place à des questionnements à la fois idéologiques et structurels, générant une polarisation des points de vue sur la question de l’impact que pourrait avoir le développement des nouvelles technologies sur l’économie et l’emploi. Suite au développement rapide de la technologie, les machines deviennent de plus en plus efficaces et sont la priorité absolue des différentes industries. Les machines n’assistent plus l’humain comme dans l’époque taylorienne mais le remplacent et cela suscite pas mal d’interrogations à différents niveaux, notamment celle de la place de l’humain dans cette société de plus en plus automatisée. On peut d’ailleurs nous-même aujourd’hui nous poser la question : à quelle fin se justifient tous ces moyens ? Au regard de ces transformations qu’implique le développement des nouvelles machines et logiciels, s’ajoute également un nouveau type de collaboration, invitant l’humain et la machine à travailler côte à côte en envisageant un destin commun. Une collaboration innovante est-elle en train de naître ? Y aura-t-il encore de la place pour les travailleurs les moins préparés ? Les structures et dispositifs d’apprentissages sont-ils à jour pour répondre aux besoins criants du secteur industriel et aux exigences d’instruction des travailleurs peu qualifiés ? Le challenge à relever durant cette période de transition que nous allons connaitre durant les prochaines décennies devra prendre en considération le besoin d’accompagnement et de considération que réclameront les travailleurs avec et sans emploi, se plaçant ainsi entre l’espoir et l’angoisse de voir leur société basculer soit vers davantage d’automatisation, soit vers une technologie au centre de l’intérêt humain. « Ne devrait-on pas adapter la machine à l'homme plutôt que d'adapter les hommes aux machines ? » Hannah ARENDT, Condition de l'homme moderne, (1958)


Référence bibliographique |
Senhaji-Mouhaddab, Saïd. Nouvelles technologies : Impacts et perspectives dans le secteur industriel Partie I : Comment l’automatisation transforme les métiers industriels ? Partie II : Impact de la robotisation sur les travailleurs peu qualifiés en Région bruxelloise ? : le cas de l’industrie de l’automobile.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Ferreras, Isabelle ; Van Haeperen, Béatrice. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:16144 |