Josse, Maryse
[UCL]
Stinglhamber, Florence
[UCL]
Les prisons se trouvent au cœur de notre imaginaire (la littérature, le cinéma, …abondent d’histoires qui se passent en prison) mais elles sont pourtant mal connues. Un monde « très fermé », qui dans l'inconscient collectif mêle la violence, des détenus et des gardiens, l’inaction, la saleté, le bruit des clés et la peur de l'inconnu. Au même moment, les prisons vivent, de manière récurrente, des périodes de revendications sociales portées par des surveillants de prison qui se battent pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Mais pourquoi cette insatisfaction ? D’où vient ce malaise que ressentent les agents pénitentiaires ? Nous établissons un lien entre le contexte de travail des agents de surveillance pénitentiaires caractérisé comme un «dirty work» ou « sale boulot » et un des symptômes de mal-être identifiés chez eux, le burnout dans sa dimension dépersonnalisation. Pour expliquer ce phénomène, le rôle médiateur de la déshumanisation par l’organisation est exploré. De plus, le soutien perçu des collègues dans ce schéma pourrait jouer un rôle modérateur. La question de départ s'articule donc de cette manière : le contexte des dirty works dans lequel travaillent les agents de surveillance pénitentiaires les amène-t-il à se sentir déshumanisés par leur organisation ce qui en retour engendre par effet de ruissellement la dépersonnalisation des détenus ? De plus, le soutien perçu des collègues réduit-il l'impact de facteurs de stress tels que la perception de déshumanisation organisationnelle ?


Référence bibliographique |
Josse, Maryse. Surveillants pénitentiaires : le rôle médiateur de la déshumanisation organisationnelle entre les « dirty works » et le burnout dimension dépersonnalisation. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Stinglhamber, Florence. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:14962 |