Bodarwe, Antoine
[UCL]
Cabo, Thibaut
[UCL]
Bousmar, Didier
[UCL]
Rollin, Xavier
[UCL]
Dès que l’homme s’implante quelque part, il a tendance à vouloir contrôler et utiliser l’environnement dans lequel il évolue. Au IXème siècle, les ouvrages hydrauliques sur la Meuse se multiplient et sectionnent le cours d’eau en plusieurs tronçons infranchissables pour les espèces vivant dans l’eau. Afin de restituer la continuité longitudinale des cours d’eau, des passes à poissons ont fait l’objet d’études et ont été installées. Lors d’une campagne de rénovation des passes existantes en Haute-Meuse, la reproduction d’une de celles-ci a été réalisée à l’échelle 1/5 dans le laboratoire de la Direction des Recherches hydrauliques du Service Public de Wallonie. Une série de travaux ont été réalisés en commençant par une étude sur la modélisation numérique de l’écoulement dans ce modèle réduit. Ensuite, des expérimentations ont pris place dans ce modèle réduit pour des salmonidés ainsi que pour d’autres espèces mosanes telles que des chevaines, des ablettes et des chabots. Une analyse de leur mouvement dans la passe couplée à une étude statistique des remontées ont permis de caractériser leur comportement. Les résultats obtenus soulignent la capacité de franchissement pour les saumons et chevaines, l’envisagent pour les ablettes mais ne la confirment pas pour les chabots, espèce à faible capacité natatoire. Dans ce travail, un substrat de fond est placé dans les bassins de la passe et une optimisation de ses caractéristiques géométriques va être réalisée en expérimentant la loche, une espèce benthique à faible capacité natatoire. Ensuite, une étude sur l’ensemble de la passe équipée des substrats optimisés est réalisée pour cette même espèce ainsi que pour le chabot et le hotu. Cette dernière espèce est considérée comme bonne nageuse et permettra de voir l’impact des substrats sur une espèce n’en ayant pas l’utilité. Pour pouvoir analyser le comportement des poissons durant les expérimentations, un système de caméras placé au-dessus des bassins permet de les filmer. Un traitement d’images permet de convertir ces images en graphe de densité de répartition et en champ de vitesse. De manière générale, la présence de substrat améliore la franchissabilité des espèces à faible capacité natatoire. Deux fois plus de déplacements vers l’amont sont observés quand la passe est équipée du substrat optimisé. Les poissons rhéophiles, présents dans les passes actuelles, ne semblent pas être gênés par leur présence. Cela confirme les bonnes dispositions quant à l’extension du nombre d’espèces capables de franchir ces ouvrages par le biais d’un l’aménagement de leur surface de fond.


Référence bibliographique |
Bodarwe, Antoine ; Cabo, Thibaut. Passe à poissons : étude expérimentale d'un substrat de fond pour les poissons à faible capacité natatoire dans un modèle réduit. Ecole polytechnique de Louvain, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Bousmar, Didier ; Rollin, Xavier. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:14574 |