Entrepreneuriat : Quels sont les facteurs déterminants dans le choix de la forme juridique ?

Mus par l’envie d’apporter notre contribution, même minime, au monde de l’entrepreneuriat francophone belge, nous avons opté, dans le cadre de la rédaction de ce mémoire, pour la rédaction d’un outil conceptuel, potentiellement utile à tout futur entrepreneur, à l’aube de sa nouvelle aventure professionnelle. Dans un souci didactique, nous avons d’abord assuré, à la conception de notre modèle, une assise théorique solide en nous penchant sur les principales formes juridiques, en envisageant pour chacune ses spécificités à l’aune de quatre dimensions : sociétaire, matrimoniale, financière et fiscale, ainsi que les implications des choix opérés par l’entrepreneur dans ces domaines. Vient ensuite la proposition de notre modèle de choix, avec une analyse qualitative, basée sur l’interview d’entrepreneurs ayant choisi les différentes formes de société, afin de confronter notre modèle à la réalité de terrain et de permettre ainsi au lecteur de nourrir sa réflexion d’apports de prédécesseurs sur le chemin de l’aventure entrepreneuriale. Le modèle final est un tableau synthétisant les dimensions et leurs interrelations, couplé à un canevas stratégique comparant les formes juridiques analysées, en fonction de six critères objectifs, que nous estimons les plus pertinents en fonction de l’analyse théorique et qualitative. Nous avons donné une note aux différentes formes suivant ces critères, afin de permettre à chaque entrepreneur, en fonction de sa situation particulière, d’opter pour le choix le plus adapté, de façon à obtenir une tendance pour la forme juridique la plus pertinente. Nous avons nous–mêmes, dans la rédaction de ce mémoire, choisi de suivre le chemin tracé par Pascal Philippart, enseignant universitaire français, spécialisé dans l’entrepreneuriat et le droit des sociétés. Nous avons opté pour l’analyse des quatre dimensions précitées en laissant de côté la dimension sociale, au contenu difficilement simplifiable dans un canevas stratégique. Nos propos sont adaptés à la législation belge en vigueur. Celle–ci étant en phase de modification par l’arrivée d’un nouveau Code des sociétés, nous avons tenté d’inclure un maximum d’informations sur les nouveautés apportées. Ces innovations ne remettent pas en cause la pertinence du modèle de choix proposé, basé sur des critères objectifs. Bien que conscients des limites de notre apport, nous espérons sincèrement que notre modèle puisse être une boussole pour guider l’entrepreneur du projet de départ en voyage à la destination finale : un plein épanouissement humain et professionnel dans un projet entrepreneurial réaliste mais aussi à la mesure de ses ambitions.