Cauwe, Marie
[UCL]
Lecuppre, Gilles
[UCL]
Dans l’Occident de la seconde moitié du Moyen Âge, les médiévaux voient le monarque idéal comme le représentant de Dieu sur Terre, responsable du Salut de son peuple. Le monarque doit donc être parfait, d’un point de vue moral mais aussi physique : « l’infirmité du corps du roi entraine l’infirmité du corps du royaume ». Que se passe-t-il dans le cas d’un monarque invalide ? A l’aide de chroniques, de miroirs de princes, de vies édifiantes ou encore de sources juridiques, ce mémoire tente de répondre à cette question. Plusieurs exemples nous montrent que l’accession au trône d’un individu et son exercice du pouvoir ne dépendent pas nécessairement de ses capacités physiques ou de son allure. Ils dépendent d’autres facteurs, tels que la légitimité, ou le charisme du monarque en question. Si le non-respect du modèle n’est pas suffisant pour écarter un monarque, il peut cependant servir de prétexte. Lorsqu’un monarque est représenté ou décrit avec son invalidité, c’est le plus souvent dans le but de mettre en valeur sa résistance ou afin lui ôter du crédit.


Référence bibliographique |
Cauwe, Marie. Le prince invalide est-il un prince incapable ? Les princes et monarques invalides dans l’Occident de la seconde moitié du Moyen Âge. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Lecuppre, Gilles. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:13990 |