Le partenariat énergétique gazier UE-Russie depuis 1999. Deux acteurs en quête d’alternatives face à la situation d’interdépendance

De multiples liens entre différents pays, mais également entre un pays donné et une organisation internationale, ou régionale, se reposent sur le gaz naturel. Cette ressource énergétique s’insère dans de nombreuses relations alimentées par de diverses tensions régionales et internationales. Les reconfigurations géopolitiques ont alors lieu dans un tel contexte dynamique. Des rapports de forces entre acteurs politiques s’installent et une volonté de contrôler son environnement stratégique apparaît chez les États. Dans le cadre de la recherche bibliographique présente, il s’agit de s’interroger sur une éventuelle relation de dépendance qui existerait de la part de l’Union européenne envers le gaz russe, le rapport de la Russie au partenariat avec l’UE et les éventuelles alternatives vers d’autres marchés gaziers et sources d’approvisionnement. Cette étude s’inscrit dans une perspective analytique à court et à moyen terme. Ce travail englobe ainsi des choix politiques et stratégiques concrets des acteurs, des dynamiques géopolitiques précises et la notion de ressource naturelle. Afin de réduire leur interdépendance énergétique, la Russie et l’UE ont cherché à diversifier leurs partenariats. Dans le cas de la Russie, de nombreux projets de gazoducs ont été développés afin d’acheminer le gaz russe vers de nouveaux clients ou renforcer les ententes bilatérales avec certains États membres de l’Union. Quant à l’UE, elle a renforcé sa sécurité énergétique en cherchant à multiplier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel dans la région de la mer Caspienne. Cependant, tout en voulant s’éviter, la Russie et l’UE ont recouru au corridor géographique qu’est la Turquie, le nouveau hub énergétique régional.