Exploration des difficultés perçues et les plaintes des étudiants dyslexiques dans l'enseignement supérieur : méthode qualitative

L’objectif de ce mémoire est de faire un état des lieux des difficultés perçues par les étudiants dyslexiques dans le contexte de l’enseignement supérieur et leur ressenti par rapport à leur vécu scolaire. Ainsi que d’observer si la question d’effort et de fatigue émerge dans le discours de ces étudiants. En effet, la fatigue mentale éprouvée par les étudiants dyslexiques en contexte d’enseignement supérieur est une question peu, voire non explorée dans la littérature. De même, il y a peu d’études à ce jour portant sur les difficultés ressenties par les étudiants dans le contexte proposé ici, à savoir l’enseignement supérieur. Or, dans ce contexte le traitement de l’écrit est omniprésent et les exigences sont élevées. Dès lors, nous pouvons imaginer que les tâches écrites impliquent une grande fatigue mentale pour les étudiants dyslexiques, plongés dans un univers de tâches écrites. Deux sujets sont donc présentés dans la revue de la littérature de ce mémoire. Le premier est la dyslexie adulte et le second est la fatigue mentale mise en lien avec les difficultés rencontrées par les personnes atteintes de dyslexie dans l’enseignement supérieur. Pour réaliser ce mémoire, une méthode qualitative a été utilisée. Des entretiens semi-dirigés ont été effectués avec sept étudiants dyslexiques dans l’enseignement supérieur. Sur base d’une analyse de contenu, six catégories ont été mises en évidence au sein des discours des sujets dyslexiques. Ces catégories concernent les aspects émotionnels, le suivi et le soutien de l’entourage, les tâches problématiques, la fatigue et l’effort, le degré d’acceptation et les compensations et enfin le rapport à la lecture. Nous observons que les plaintes des sujets dyslexiques concernent fréquemment la fatigue mentale induite par l’effort cognitif, ce qui nous amène à soulever ce point qui devrait être davantage étudié.