Place du traitement conservateur dans la prise en charge des radiculopathies

Introduction : Au 21ème siècle, les problématiques d’origine cervicale sont courantes et représentent une cause importante de douleur et d’incapacité. Dans le cadre de cette revue systématique, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux radiculopathies cervical (RC) qui est un important sous-groupe de ces troubles. Cette revue systématique va donc s’intéresser aux différentes options de traitements conservateurs dans la prise en charge de patient présentant une radiculopathie et avec quelle efficacité ? Méthode : Cette revue systématique est basée sur les recommandations de Cochrane collaboration et PRISMA statements. La recherche a été menée par deux examinateurs (A.C. et C.H.) et la source de données utilisée était Pubmed. . Le thésaurus de MeSH a été utilisé afin d’obtenir les termes correspondants le plus à la base de données Pubmed. Nous nous sommes basées sur les mots principaux « radiculopathie » et « thérapie manuelle ». En tenant compte de notre équation, nous avions 501 articles. Finalement, avec nos critères d’inclusions nous avons retenu une liste de 9 articles. Parmi ces articles, 8 sont des RCT et 1 est une étude de cohorte prospective. Résultat : Le traitement en ouverture du foramen intervertébrale (FIV) n’a pas d’avantage supplémentaire par rapport à un traitement sans ouverture. Les tractions ne seraient pas plus efficaces, en comparaison au traitement placebo composé de fausses tractions ; cependant une traction mécanique est plus avantageuse qu’une traction manuelle. Un traitement composé d’exercices ou de mobilisation des tissus mous est plus efficace qu’un traitement par infra-rouge ou ultra son. Un entrainement spécifique des muscles de la nuque permet une diminution de la co-activation avec une réduction de l’activité des muscles antagonistes lors de la flexion. La seule étude se portant sur la neurodynamique montre des résultats à courts terme sur l’intensité de la douleur et la limitation d’activité. Les manipulations en HVLA permettent une amélioration au niveau de la douleur et de la vitesse de disparition des symptomes. Conclusion : Nos résultats diffèrent légèrement d’une étude à l’autre, mais d’une manière générale, les auteurs s’accordent à une pensée universelle, notifiant qu’une prise en charge mutimodale est généralement plus efficace qu’une prise en charge unimodale. Il semblerait que les techniques de neurodynamique aient de bons résultats concernant l’amélioration de la douleur et de la fonction chez les patients atteints de RC, cependant il serait intéressant d’avoir des études de qualité sur l’effet de la neurodynamique au long terme.