Vankerckhoven, Cédric
[UCL]
Yzerbyt, Vincent
[UCL]
Le jugement social fait partie intégrante de nos vies. Nous jugeons les individus et les groupes dans le but de prédire la nature future de nos relations (compétiteur, ami, ennemi). Selon Rosenberg, Nelson & Vivekananthan (1968), les dimensions de chaleur (i.e, chaleureux, sociable, moral, fiable) et de compétence (i.e, doué, intelligent, ambitieux, déterminé, sûr de soi) gouvernent le jugement social des individus. Ces deux dimensions sont omniprésentes dans tous les jugements sociaux. De fait, elles sont aussi au cœur des stéréotypes, des préjugés (les émotions) et de la discrimination (les comportements) à l’égard des groupes (Fiske, Cuddy, Glick & Xu, 2002). De plus, lorsque nous sommes face à un jugement qui implique une comparaison entre individus ou groupes, nous pouvons percevoir un groupe/individu comme étant haut en compétence mais bas en chaleur (femme carriériste ou leader autocratique) ou bien comme bas en compétence mais haut en chaleur (femme traditionnelle ou personnes âgées ; Judd, James-Hawkins, Yzerbyt & Kashima, 2005). Les recherches sur les préjugés ont également permis de mettre en évidence le rôle de certaines variables de différences individuelles et la moins importante à cet égard n’est pas l’orientation à la dominance sociale (SDO) (Sidanius & Pratto, 2001). Au départ considérée comme un trait de personnalité, cette orientation est aujourd’hui davantage conçue comme une idéologie qui comprend deux composantes de base (dominance de l’endogroupe et rejet de l’égalité sociale) (Sidanius & Pratto, 2001) et qui amènerait l’individu à voir le monde et les groupes qui le composent sous un angle plus ou moins stéréotypé. La théorie de l’orientation à la dominance sociale suggérée par Sidanius & Pratto (2001) reste toujours d’actualité dans notre société et elle prend même une certaine importance au vu du fossé qui se creuse de plus en plus entre les différentes strates sociales. Le but de la présente recherche est donc de montrer que l’orientation à la dominance sociale influence nos perceptions et méta-perceptions lors d’un jugement social sur des cibles hiérarchiques distinctes en milieu organisationnel. Nous souhaitons voir si le niveau de SDO chez des jeunes adultes en Master de Psychologie et en LSM a un impact sur les perceptions et méta-perceptions en termes de chaleur et compétence de deux niveaux hiérarchiques typiquement rencontrés en milieu professionnel.
Bibliographic reference |
Vankerckhoven, Cédric. Les effets de l'orientation à la dominance sociale sur nos perceptions et méta-perceptions en contexte organisationnel : une application aux deux dimensions du jugement social. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Yzerbyt, Vincent. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:8629 |