Motivation et utilisation de stratégies par les élèves de fin de secondaire pour être physiquement actifs tout au long de la vie, selon leur capital socioéconomique et socioculturel.

Les personnes issues de milieu socioéconomique favorisé montrent de meilleurs résultats en matière de comportements de santé, notamment par la pratique d’une activité physique (Younsi & Chakroun, 2014). Ces personnes étant plus motivées par l’école (Chouinard et al., 2010), il est dès lors intéressant d’étudier leur motivation à l’EP en particulier et de voir si celle-ci a une influence sur l’APS (en dehors de l’école). Le modèle de l’adoption de comportement de santé (Schwarzer, 2008) recourant à l’utilisation de stratégies particulières, la théorie des buts d’accomplissement (Nicholls, 1984) ainsi que le modèle d’Expectancy-Value (Eccles et Wigfield, 2002) ont permis de créer un questionnaire distribué auprès de 200 élèves de fin de secondaire. Les données récoltées concernent les indices socioéconomiques et socioculturels étudiés, et ceux en terme d’engagement à l’APS et à l’EP. Elles ont permis une analyse quantitative de type corrélationnelle et comparative. Les résultats de l’analyse montrent que tous les élèves sont plus enclins à utiliser des stratégies liées à l’Autoimage Santé et à la Planification, avec une préférence de cette dernière pour les élèves de milieu favorisé. Le volume d’APS déclaré est plus important chez les élèves de ce même milieu. Cependant, cet élément peut-être faussé en terme de composition de l’échantillon. Enfin, les élèves de milieu défavorisé accordent plus d’importance au cours d’EP que les élèves de milieu privilégié.