Les représentations mentales en psychologie : chez les étudiants de Bac PSP et le public

L’objectif de notre recherche exploratoire est de pouvoir appréhender, investiguer, cerner des conceptions, idées et représentations mentales chez les étudiants et le public. Pour ce faire nous avons réaliser des entretiens semi-directifs se basant sur plusieurs thématiques dont la psychologie générale, la nature du psychologue, l’expérience en général et l’expérience en psychologie. Avant cela, nous avions parcouru la littérature existante. Celle-ci nous a fourni des éléments théoriques afin de comprendre ce que sont ces représentations erronées ou partiellement fausses (misconceptions). Nous avons ensuite abordé le concept du scepticisme, notamment vis à vis du statut scientifique, duquel découle les théories intuitives et par conséquent des misconceptions. Enfin, nous avons proposé, via la littérature, des éléments pour comprendre comment se forme l’expertise chez le professionnel. Les résultats nous ont permis de confirmer certaines éléments attendus tels que le réductionnisme et l’illusion de compréhension de la part du public et ce envers la psychologie. Nous avons également constaté une remise en question du statut scientifique de la psychologie. Ce dernier point nous amenant à découvrir que le public déconsidère la formation en psychologie d’une part, tout en la rehaussant, d’autre part, en instaurant une forme d’obligation de guérison de troubles graves de la part du psychologue. Du coté des étudiants, les résultats nous ont apporté des éléments non attendus comme la division de la psychologie en deux sous-domaines : recherche et clinique. De cette considération émane alors des conceptions simplifiées, voire erronées, par rapport aux rôles des différents professionnels de la psychologie. Malgré ces résultats, la profession garde une forme de prestige aux yeux des étudiants qui la considèrent comme une base pour pouvoir prétendre accéder, ensuite, à l’expertise. Concernant cette dernière, en psychologie, les étudiants conçoivent en partie la spécificité de l’expert mais ne savent que difficilement en détailler les raisons pour lesquelles l’on ferait davantage appel à un psychologue expérimenté plutôt qu’à un psychologue en « général ».