Auto déshumanisation des personnes âgées : impact de l’identification au groupe et conséquences sur les cognitions et les émotions

Ce mémoire s’inscrit dans la continuité de toute une série de recherches portant sur la déshumanisation de certains groupes fragilisés, ainsi que sur le regard que la personne a d’elle-même vis-à-vis de cette déshumanisation. Ces différentes études ont mis en avant le fait que le regard de la société sur les populations fragilisées (par exemple les sans-abris) est généralement un regard déshumanisant. Suivant les cas, ils les déshumanisent soit de façon animale, soit comme s’ils étaient des objets. D’autres études mettent en avant le fait que les personnes ne sont pas indifférentes face à la déshumanisation dont elles sont la cible. Celle-ci affecte tant les émotions que les cognitions des personnes qui en sont victimes. (Bastian et Haslam, 2011) D'autres ont démontré que l'identification cognitive aux groupes de pairs augmentait la perception déshumanisée de soi tandis que l’identification affective diminue la perception d’auto-déshumanisation. (Demoulin & Leyens, sd) Des études plus spécifiques se sont intéressées à la population des personnes âgées. Comme pour les autres populations fragilisées, ces recherches montrent que les personnes âgées sont déshumanisées. (Boudjemadi, sd) Nous pensons que l’identification cognitive augmentera la perception de déshumanisation de soi de la personne âgée tandis l’identification affective diminuera son auto déshumanisation. De plus nous pensons que la perception de déshumanisation de soi augmentera la conscience de soi négative ainsi que la déconstruction cognitive. Enfin nous pensons que l’auto déshumanisation augmentera les émotions négatives (honte/culpabilité et colère/ tristesse).