Lancelon, Amandine
[UCL]
Bechet, Elisabeth
[UCL]
Introduction : La prévention des grossesses non désirées chez l’adolescente est primordiale en médecine générale. Les dispositifs intra-utérins, au cuivre ou au lévonorgestrel, ainsi que l’implant font partie des contraceptifs à longue durée d’action réversibles (LARC) et sont démontrés comme la contraception réversible la plus efficace. Cependant, ils restent peu proposés par les médecins généralistes chez la patiente adolescente. L’objectif de ce travail est d’interroger les médecins quant à leurs positions face à ces contraceptifs afin d’identifier leurs freins de prescription. Méthodologie : Il s’agit d’une étude qualitative. Des entretiens semi-dirigés, individuels ou en groupe, ont été réalisés auprès de médecins généralistes du sud de la Province du Luxembourg ayant des pratiques variées. Résultats : Les médecins généralistes interrogés déclarent méconnaître les LARC et restent fidèles aux stéréotypes les concernant. Ils manquent de compétence technique mais aussi de matériel pour les poser. Ils dénoncent alors le manque d’accessibilité de ces méthodes. Les participants considèrent les patientes et/ou leurs parents peu réceptifs à ces contraceptifs. Et, enfin, leur vision des LARC est influencée par leurs craintes et leur vécu personnel. Tous ces facteurs font qu’ils ne modifient pas leurs habitudes de prescription. Conclusion : Le manque de connaissances et de formation technique, le contexte relationnel complexe et l’individualité du médecin l’influencent dans sa prescription de contraception. Par ces freins, le praticien est réticent à prescrire les LARC mais aussi à informer objectivement l’adolescente sur ces contraceptifs. Ceci contribue à une forme d’inertie thérapeutique et empêche la prévention optimale des grossesses non désirées. Démonter les stéréotypes et renforcer la formation des médecins permettrait à la patiente de recevoir une éducation contraceptive adéquate et de pouvoir faire ainsi un choix éclairé.


Bibliographic reference |
Lancelon, Amandine. Les freins des médecins généralistes à proposer et à prescrire la contraception à longue durée d’action réversible (dispositif intra-utérin et implant contraceptif) aux adolescentes : étude qualitative. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Bechet, Elisabeth. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:39586 |