Robert, Florence
[UCL]
Letocart, Véronique
[UCL]
Contexte : En Belgique, le programme de dépistage colorectal proposé n’est pas bien conduit. Cette problématique est d’autant plus marquée en Fédération Wallonie-Bruxelles où la participation est respectivement de 14.6% et 12.5% contre 54% en Flandre en 2017. (1b) Bien que cette prévention ait prouvé son efficacité, un grand nombre de belges reste encore à convaincre pour optimiser celle-ci. Objectif : L’objectif de ce travail consistait à mettre en évidence, selon la population cible, les raisons du manque d’adhésion au dépistage colorectal, en Belgique et plus spécifiquement en Wallonie. La finalité de ce travail est de mettre en avant des pistes, dans le but d’améliorer la sensibilisation et de ce fait augmenter la participation des patients à ce dépistage. Méthodologie : Revue non systématique de la littérature suivie d’une enquête qualitative, sous forme d’entretiens individuels semi-directifs, auprès de dix patients éligibles au dépistage colorectal sur la base du test fécal immunologique. La patientèle est tirée d’un cabinet privé de la province de Liège, en milieu rural. Résultats : L’étude qualitative a montré une majorité favorable à la réalisation du test immunologique. À noter que, si certains ont trouvé cette prévention utile, il serait préférable de ne pas tout anticiper au risque d’alarmer inutilement les patients. Discussion : En Wallonie, une légère augmentation de la participation au dépistage colorectal par le test immunologique a été constatée ces dernières années. Celle-ci devrait atteindre 25% en 2019. (2b, DIA43) Toutefois, pour que cette prévention atteigne une efficacité significative, à l’exemple de nos voisins Flamands, ce taux reste insuffisant. Pourtant, peu de réticences ont été évoquées lors des entretiens. Les patients manquaient avant tout d’informations et de recommandations de la part de leur médecin généraliste. Nous constatons donc que la relation entre soignant et soigné est essentielle. De plus, le suivi représente un problème majeur à la bonne conduite de ce dépistage. Face à un système public défectueux, un rappel de leur médecin traitant était donc nécessaire pour l’ensemble des sujets étudiés. Conclusion : La majorité des patients étaient favorables à ce dépistage colorectal pour autant que leur généraliste les y sensibilise. De fait, ils rappelaient le rôle essentiel du médecin traitant dans la prévention. Leur message était clair : la communication entre prestataires de soins et malades est primordiale pour les convaincre de réaliser ce test!


Bibliographic reference |
Robert, Florence. Pistes d’explications au manque d’adhésion au dépistage du cancer colorectal en Wallonie : revue de la littérature non systématique comparée à une étude qualitative réalisée, en milieu rural, auprès de dix patients concernés par ce dépistage, sur base du test immunologique, et inventaire des raisons à leur manque de participation. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Letocart, Véronique. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:39165 |