Goublomme, Noémie
[UCL]
Tromme, Isabelle
[UCL]
Contexte : En Europe, l’incidence du mélanome ne fait qu’augmenter. Diagnostiqué à un stade précoce, le pronostic du mélanome est excellent. Le médecin généraliste, en contact fréquent avec ses patients, pourrait améliorer le dépistage de ce cancer. Objectifs : Premièrement, identifier les pratiques des médecins généralistes, le degré de satisfaction de ces pratiques ainsi que les obstacles au diagnostic précoce du mélanome. Deuxièmement, lors d’une formation au diagnostic du mélanome pour les médecins généralistes, étudier l’apport de connaissances théoriques sur la performance diagnostique du mélanome et l’attitude thérapeutique. Méthode : Une formation de 2h en deux parties sur le diagnostic du mélanome est donnée à des médecins généralistes. La première partie est destinée aux méthodes diagnostiques du mélanome et la deuxième à des connaissances théoriques générales sur les lésions cutanées pigmentées. La formation est jalonnée de 3 questionnaires qui testent, sous forme de questions théoriques et de vignettes cliniques, l’évolution du savoir des médecins avant, pendant et après l’exposé. Résultats : 56 médecins ont participé à cette étude. Il en ressort que 67,9% (IC [57.6 - 78.1]) des participants sont peu à l’aise pour diagnostiquer un mélanome et 60,7% (IC [50.0 - 71.4]) estiment avoir peu de connaissances dans ce domaine. Les principaux obstacles retenus sont le manque de pratique, de formation et la crainte de rassurer à tort. Parmi les 56 participants, le nombre de médecins identifiant correctement > 50% des mélanomes avec une attitude adéquate est passé de 15 (26,8%, IC [7.8 - 27.9]) à 44 (78,6%, IC [67.8 - 89.3] (p <0,001) après la 1ère partie de la formation. Le nombre de médecins généralistes identifiant correctement > 50% des lésions bénignes avec une attitude thérapeutique adéquate n'a augmenté qu'après le 2ème partie de la formation, passant de 8 (14,3%, IC [5.1 - 23.5]) à 50 (89,3%, IC [81.2 - 97.4]) médecins généralistes (p <0,001). Conclusion : Les médecins généralistes sont des acteurs importants dans le diagnostic précoce du mélanome mais ils doivent être formés à cette pratique. Dans notre formation, l'enseignement des connaissances de base sur les lésions cutanées pigmentées permettent aux médecins généralistes de diagnostiquer plus efficacement les lésions bénignes, ce qui pourrait optimiser les référencements aux dermatologues.


Bibliographic reference |
Goublomme, Noémie. Le diagnostic précoce du mélanome en médecine générale : identification des pratiques actuelles et étude de l'apport des connaissances théoriques sur la performance diagnostique et l'attitude thérapeutique des médecins généralistes : étude prospective observationnelle quantitative et revue de littérature. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Tromme, Isabelle. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:39160 |