Gilioli, Jordan
[UCL]
Nieuwets, Martine
[UCL]
Contexte : Historiquement, les premières salles de consommation sont apparues dans les années 80 pour tenter de rencontrer les besoins des usagers de substances illicites lors de la vague d’héroïnomanie. Depuis, de nombreuses villes ont suivi et il en existe, à ce jour, plus de 90 en Europe. En 2018, Liège inaugure la première salle de Belgique. Depuis plusieurs années, Charleroi a déposé un projet et celui-ci pourrait bien voir le jour en 2021 ou 2022. Ce sera le Comptoir d’échange de seringues déjà bien présent dans la cité qui devrait se transformer en salle de consommation. Ce projet émane directement de la constatation que, bien que l’échange de seringues soit efficace, il n’apporte aucune garantie sur la bonne utilisation de celles-ci. Une consultation par un médecin généraliste est déjà active au Comptoir, cette consultation sera reconduite et adaptée à la Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR). C’est dans ce contexte que ce TFE a été réalisé. En effet, ce changement est une opportunité pour se questionner sur la place de ce médecin dans la SCMR. Méthodologie : Nous nous intéressons au point de vue des travailleurs de SCMR. Pour cela, deux SCMR seront visitées et des Focus groups (FG) y seront réalisés ainsi qu’une étude qualitative1 avec les membres du personnel y travaillant. Les deux salles choisies sont celles de Strasbourg et Liège. Un troisième FG sera réalisé avec les travailleurs du Comptoir de Charleroi. Ces derniers formeront la future équipe du la SCMR qui nous intéresse et il est donc intéressant de recueillir leurs avis. Nous interrogerons en plus 2 médecins travaillant dans ce type d’institutions afin d’enrichir les données de l’enquête. Résultats : Au total, 22 personnes seront interrogées. Le questionnement restera centré sur le rôle et la place du médecin avec différents points abordés : Point de vue logistique, relation dans l’équipe, place dans la SCMR, rôle dans la réduction des risques, positionnement par rapport à la population rencontrée au Comptoir et, pour finir, les particularités de la consultation. Conclusion : Le médecin occupe une place importante dans une SCMR. Son rôle est non négligeable. La pratique en SCMR est différente de celle qui est attribuée généralement au médecin généraliste. Il faut savoir s’adapter et revoir certains de nos préjugés pour s’épanouir au mieux et en faire bénéficier les patients.


Bibliographic reference |
Gilioli, Jordan. Comment les membres du personnel d’une Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) voient-ils le rôle et la place du médecin généraliste dans ce type d’institution ? . Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Nieuwets, Martine. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:39159 |