Wain, Grégoire
[UCL]
Declerck, Stephan
[UCL]
Lalaymia, Ismahen
[UCL]
L'un des grands enjeux de l'agriculture du XXIe siècle est de réduire fortement l'utilisation de pesticides, nocifs pour l'environnement et la santé humaine. L'une des solutions pour remplacer les insecticides actuels et contrôler les ravageurs de plantes est l'utilisation de souches et/ou de biomolécules fongiques. C'est notamment l'objectif du projet BIOFUNGI mené par l'équipe de mycologie de l'UCLouvain et par l'équipe d'Entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro BIO Tech. Ce mémoire fait partie du projet BIOFUNGI et se focalise sur l'utilisation de champignons entomopathogènes (EPF) à comportement endophyte pour lutter contre une espèce émergente de drosophiles (Drosophila suzukii) ravageuses de cultures de petits fruits. Dans ce mémoire, 4 souches de champignons entomopathogènes endophytes ont été considérées (B. bassiana MUCL 1555, B. bassiana MUCL 39817, M. anisopliae MUCL 6859 et L. lecanii MUCL 8115). Le premier objectif était d'évaluer la capacité de ces 4 souches à coloniser les différentes parties des plantes de fraisiers. Grâce à une technique de vérification indirecte et à la microscopie confocale à fluorescence, il a été démontré que les 4 souches d'EPF se développaient de manière endophyte dans toutes les parties du fraisier pour les plantes cultivées in vitro. De plus, cette technique de microscopie nous a permis de voir que les 4 souches de champignons se développaient de manière intercellulaire et laisse penser que ces champignons utilisent les vaisseaux conducteurs pour se propager à travers la plante. Pour les échantillons in vivo, les résultats étaient moins concluants notamment parce qu'il y a eu une contamination fongique en serre. La détection microscopique était alors plus compliquée mais il semblerait quand même que les EPF se développent dans les plantes présentes en serre. Le deuxième objectif était d'évaluer le pouvoir pathogène des 4 souches sur D. suzukii. Les résultats ont montré qu'il existait des différences significatives entre traitements au deuxième et septième jour du suivi. Au jour 2, cela est certainement dû à la manipulation des mouches mais au jour 7, L. lecanii MUCL 8115 a montré un effet plus élevé sur le taux de mortalité des mouches que les autres traitements. Le nombre de larves présentes dans les fruits a lui aussi été compté. Les résultats montrent que le nombre de larves présentes dans les fruits de plantes infectées par les souches L. lecanii MUCL 8115, M. anisopliae MUCL 6859 et B. bassiana MUCL 1555 est significativement plus faible que celui des plantes non infectées. Le poids frais et sec des plantes a aussi été mesuré et les plantes infectées par les souches B. bassiana MUCL 1555, M. anisopliae MUCL 6859 et L. lecanii MUCL 8115 ont montré un poids frais et sec significativement plus élevé que les plante témoins. Lors de ce mémoire, on a donc réussi à montrer que les différentes souches d'EPF se développaient de manière endophyte dans toutes les parties du fraisier et qu'elles se déplaçaient de manière intercellulaire. De plus, 3 souches fongiques ont eu un effet positif sur la croissance de la plante et la diminution du nombre de larves de D. suzukii dans les fruits. La souche L. lecanii MUCL 8115 a montré également un intérêt sur le taux de mortalité de D. suzukii.


Bibliographic reference |
Wain, Grégoire. Évaluation du rôle de Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae et Lecanicillium lecanii, endophytes du fraisier, sur l’infestation de la drosophile. Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Declerck, Stephan ; Lalaymia, Ismahen. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38952 |