Impact du biais radial en périphérie sur la reconnaissance des visages

Les visages sont des stimuli visuels qui nous apportent énormément d’informations sur les personnes qui nous entourent. Ils nous permettent de mieux comprendre les autres et sont donc très importants pour la vie sociale. Les études sur le traitement cérébral des visages se concentrent en grande partie sur leur vision dans la partie centrale du champ visuel, c’est-à-dire quand on les fixe. Or, les visages peuvent apparaitre partout dans le champ visuel, il apparait donc important de s’intéresser aussi à la manière dont on traite les visages quand ceux-ci apparaissent autour du point de fixation. Dans cette partie périphérique du champ visuel, bien que nous n’en ayons pas conscience, nous détectons mieux les stimuli visuels s’ils sont orientés radialement au point de fixation, un phénomène que l’on appelle biais radial. Cela a été démontré pour des stimuli artificiels de bas niveaux comme des patch de Gabor. Mais des travaux récents suggèrent que le biais radial affecte des stimuli plus naturels comme les visages. En effet, le biais radial module la perception des orientations en périphérie qui influencent la reconnaissance des visages. Dans la lignée de ces travaux, nous avons étudié l’impact du biais radial sur la reconnaissance des visages en vision périphérique à l’aide d’une nouvelle méthode. Nous avons essayé de moduler le biais radial en utilisant le paradigme de l’adaptation visuelle. Nous avons essayé d’adapter les cellules sensibles à l’orientation et ainsi changer notre perception des orientations en périphérie et donc le biais radial. Nos résultats nous indiquent que l’adaptation n’a pas fonctionné et que de ce fait le biais radial n’a pas été modifié. Grâce à nos données nous avons aussi pu analyser certains effets présents en périphérie comme des anisotropies de sensibilité visuelle. Nous avons pu montrer ces anisotropies pour une des trois identités que nous utilisons comme stimuli pour les visages.