Lannoy, Camille
[UCL]
Deldicque, Louise
[UCL]
Warnier, Geoffrey
[UCL]
La pratique d’une activité physique est conseillée afin de diminuer l’inflammation chronique de bas grade liée à l’obésité. Suite à un effort physique, les différents tissus de l’organisme produisent une série de molécules appelées collectivement « exerkines ». Globalement, ces exerkines induisent une diminution de l’inflammation en promouvant la sécrétion de cytokines anti-inflammatoires et en inhibant celle de cytokines pro-inflammatoires. Récemment, il a été suggéré que ces exerkines pourraient être transportées par de petites vésicules extracellulaires nommées exosomes qui jouent un rôle important dans la communication intercellulaire. L’objectif de ce mémoire est d’établir l’implication des adaptations musculaires, adipeuses et vésiculaires dans la réduction de l’inflammation médiée par l’exercice. Dans cette optique, 23 sujets sédentaires ont été recrutés et répartis en 2 groupes (sains ou obèses) suivant leurs taux de masse grasse (supérieur ou inférieur à 25%). Ils ont ensuite suivi un entrainement d’endurance pendant 12 semaines. Des analyses de la composition corporelle et de la condition physique ont été réalisées avant et après cette période d’entrainement. Des échantillons de sang veineux ainsi que des biopsies de tissu musculaire et adipeux ont également été prélevés. Au terme des 12 semaines, le pic de consommation d’oxygène (VO2) et la puissance maximale aérobie (PMA) ont augmenté de manière significative dans les deux groupes. Une tendance à la diminution a été observée chez les sujets obèses pour la concentration d’insuline à jeun ainsi que pour l’indice d’évaluation du modèle d’homéostasie de l’insulinorésistance (HOMA-IR). Concernant l’inflammation, le niveau de protéine C-réactive (CRP) a diminué de manière équivalente chez les sujets sains (-43%) et obèses (-66%). Les analyses du muscle squelettique n’ont révélé que peu de modifications suite à l’entrainement. En conclusion, ce mémoire a pu montrer l’efficacité d’un entrainement d’endurance à basse intensité sur la réduction de l’inflammation de bas grade chez des sujets obèses. Il semblerait toutefois que cette diminution ne soit pas liée à une perte de masse grasse ou à des adaptations musculaires spécifiques. De plus amples analyses au niveau du tissu adipeux et du contenu des vésicules extracellulaires devraient permettre de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la diminution de l’inflammation systémique chez des sujets obèses observée dans ce mémoire.


Bibliographic reference |
Lannoy, Camille. Rôle des exosomes dans la réduction de l'inflammation par un entrainement d'endurance chez les individus obèses. Faculté de pharmacie et sciences biomédicales, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Deldicque, Louise ; Warnier, Geoffrey. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38830 |