Mampuya Wamba, Doudou
[UCL]
Robert, Annie
[UCL]
Luyasu, Victor
[UCL]
Martin, Charlotte
[UCL]
Objectif L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le risque qu’encourt un voyageur mordu par un animal domestique ou sauvage de développer, tôt ou tard, une infection rabique méconnue, à partir des dossiers des patients suivis par le Travel and Vaccine Clinic du CHU Saint-Pierre, de 2017 à 2021. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude analytique observationnelle utilisant des données provenant de la base de données du service de Travel and Vaccine Clinic du CHU Saint-Pierre de Bruxelles. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été analysées. Résultats Le rapport femme/homme était de 0.8 en faveur du sexe féminin. L’âge moyen des patients était de 31.5 ± 18.2 ans. La médiane était de 18.77 (21.9-4.9). En ce qui concerne le statut vaccinal, 48 enquêtés, soit 19.6%, étaient complètement vaccinés contre 40 enquêtés, soit 16.3%, incomplètement vaccinés. En ce qui concerne le continent de provenance des voyageurs, 87 cas (35.5%) provenaient d’Asie et 66 (27.0%) du continent africain. 26 cas (10.6%) étaient enregistrés en Thaïlande et 25 cas (10.2%) au Maroc. L’animal de contact ayant mordu était le chien dans 116 cas (47%), suivi du singe dans 50 cas (21%). Le chien était le contact animal le plus fréquent en Asie (19.2%). En revanche, le chat était l’animal de contact en Europe de l’Ouest (2.9%). Et ces morsures se retrouvaient au niveau des membres inférieurs (Cuisse/Jambe/Pied) dans 151 cas (61.6%). La catégorie expositionnelle la plus fréquente était la catégorie II, soit 105 enquêtés (46%). Le type de soin administré était un soin combiné (S1&S2) dans 112 cas (51.1%). La prophylaxie post-expositionnelle, le vaccin antitétanique, était administrée chez 154 personnes (72.4%). Le délai entre la morsure et l’arrivée en Belgique pour une meilleure prise en charge était situé entre 7 et 14 jours, avec une moyenne de 10,2 ± 2,1 jours. L’Immunoglobuline (Ig) était administrée dans 10 cas (7.5%) et le traitement post-exposition de type A (Schéma de 5 vaccins les jours 0, 3, 7, 14 et 28) était administré dans 112 cas (34.2%). Le traitement de type B (Schéma de 4 vaccins les jours 0 (2x), 7 et 21) était administré dans 30 cas (12.2%). Enfin, le contrôle de l’immunité au laboratoire était effectué au J24 pour le traitement de type A auprès de 10 enquêtés (50.0%), et au J28 pour le traitement de type B auprès de 8 enquêtés (50.0%), démontrant une faible immunité dans 1 seul cas (6.3%). Conclusion La rage sévit encore dans beaucoup de pays, principalement ceux à destination touristique où elle est endémique. On la trouve notamment dans les pays en voie de développement, en raison d’une implication souvent insuffisante des états concernés pour mettre en œuvre une politique claire de lutte pour l'éradication de la rage, à savoir une vaccination animale domestique ou sauvage à vaste échelle.


Bibliographic reference |
Mampuya Wamba, Doudou. Risque de rage post-exposition chez les voyageurs en provenance des zones endémiques. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Robert, Annie ; Luyasu, Victor ; Martin, Charlotte. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38493 |