PSPA : de la carte au territoire : Quels freins et leviers pour l'implantation du PSPA en maison de repos et de soins ? Une expérience pratique à la maison de repos d'Harscamp

Nous nous dirigeons de plus en plus vers une médecine qui remet le patient au centre de sa pratique. C’est dans ce cadre que le concept d’un questionnaire qui permettrait de l’interroger sur ses valeurs, ses buts et ses préférences est apparu. C’est ainsi que le Projet de Soins Personnalisé et Anticipé ou PSPA a été créé. La population des maisons de repos pouvant bénéficier grandement de ce genre de démarche, j’ai souhaité réfléchir à comment l’y implanter. Pour ce faire, j’ai collaboré avec la maison d’Harscamp qui souhaitait pouvoir proposer le PSPA à ses résidents. Via les réunions du projet et la formation du personnel soignant, j’ai récolté les éléments influençant positivement et négativement la réussite du projet. J’ai également collecté des informations lors d’une formation pour les médecins coordinateurs de maison de repos. Enfin, j’ai rencontré le Docteur Panis qui a réalisé une expérience similaire aux Chardonnerets. Les freins principaux qui sont ressortis étaient le manque de temps, la délicatesse des questions, leur formulation, la peur de faire perdre espoir au patient et la peur de l’influencer. Les leviers qui sont apparus étaient le soulagement des patients d’avoir pu s’exprimer, l’amélioration de la relation de soins, une reconnaissance de l’outil par les décideurs, une bonne information du public sur le sujet et enfin une bonne formation des prestataires. Cette étude m’a donc permis de mettre en lumière les principaux éléments influençant la mise en place du PSPA en maison de repos. Cela devrait pouvoir servir de base à d’autres structures souhaitant utiliser cet outil. Une réflexion pourrait s’ouvrir maintenant pour l’étendre à d’autres branches de la population.