Baelen, Marie
[UCL]
Lammers, Luc
[UCL]
Persu, Alexandre
[UCL]
L’adhérence thérapeutique est définie comme la prise correcte du médicament selon le schéma prescrit (fréquence, posologie et durée du traitement). Elle pose souvent problème lors de pathologies chroniques. Certains facteurs psychologiques tels que l’alexithymie ou l’état de stress post-traumatique influenceraient la survenue de l’HTA. L’objectif de ce travail était de déterminer le niveau d’adhérence de patients hypertendus recrutés au sein de mon lieu d’assistanat et d’évaluer leur profil psychologique. L’objectif à long terme est de mieux comprendre les différents aspects qui régissent l’adhérence afin de pouvoir l’améliorer. Méthode : la chromatographie liquide couplée à une spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) a permis d’évaluer l’adhérence médicamenteuse. Quatre questionnaires psychologiques validés ont été remis à nos patients: le premier, le BSI, pour le profil psychologique général, le second, le TAS-20, pour l’alexithymie. Le troisième, le CERQ apprécie le niveau de régulation des émotions et le dernier, le PDS, quantifie l’état de stress post-traumatique. Le statut socio-économique de nos patients a été évalué par le score EPICES. Résultats : 99 patients ont été inclus dans l’étude entre septembre 2017 et février 2018. 72% des patients étaient totalement adhérents, 22% l’étaient partiellement et 6% ne l’étaient pas du tout. Un manque de suivi au cabinet de médecine générale (p= 0,039) et l’existence d’une précarité (p=0,019) constituaient les facteurs prédictifs d’une mauvaise adhérence. La majorité des patients ayant obtenu un diplôme d’études supérieures était soit partiellement adhérents soit non adhérents (p=0,005). Le score EPICES le plus élevé était retrouvé chez les patients partiellement adhérents (p=0,019). Une mauvaise adhérence avait tendance à être associée à certains traits de personnalité tels que : l’hostilité (p= 0,13), le blâme de soi (p=0,17), l’incapacité de mise en perspective (p=0,14) et l’existence d’un état de stress posttraumatique (p=0,27). Conclusion : l’amélioration de l’adhérence est un projet à long terme qui nécessite pour être efficace d’agir sur différents domaines. Les prélèvements urinaires seront à réserver aux patients difficiles à contrôler malgré différentes adaptations thérapeutiques. Il sera nécessaire que les caractéristiques psychologiques de nos patients non adhérents ou partiellement adhérents soient mieux connues avant d’en inclure le dépistage dans notre pratique de médecin généraliste.


Bibliographic reference |
Baelen, Marie. Adhérence et pathologies chroniques : l'exemple de l'hypertension artérielle. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Lammers, Luc ; Persu, Alexandre. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38475 |