Bridoux, Elodie
[UCL]
Delhove, Alain
[UCL]
Introduction : Les tendinopathies sont des pathologies fréquentes et compliquées à traiter. De nombreuses modalités de traitement existent ; certaines plus prouvées que d’autres. Depuis les années 1980, les ondes de choc extracorporelles sont pratiquées dans le traitement des tendinopathies chroniques. Malgré un nombre croissant d’études sur cette méthode, la place de cette technique dans l’arsenal thérapeutique reste floue. Méthodologie : L’objectif est de comprendre comment les ondes de choc sont prescrites à la MMVLV et de comparer les informations récoltées avec les données de littérature pour en améliorer la prise en charge. Une méthodologie mixte quantitative (étude rétrospective) puis qualitative (entretiens semi-directionnels et focus group) ont été réalisées. Résultats : Les ondes de choc sont surtout prescrites en seconde intention, après échec d’un traitement classique ou comme ultime étape avant une chirurgie. Neuf indications ont été retrouvées et sont vues comme une bonne alternative aux infiltrations de glucocorticoïdes. Des contre-indications étaient présentes dans près d’un tiers des cas. Les kinésithérapeutes estiment qu’un bon protocole d’imagerie est une aide précieuse. Cependant, c’est seulement dans 56% des cas qu’une imagerie est prescrite via une échographie et éventuellement d’une radiographie associée. Conclusion : Le niveau de preuve concernant l’efficacité des ondes de choc est faible. Les résultats obtenus dans cette étude ne corroborent pas avec la littérature ; qui est par ailleurs peu développée sur le sujet (surtout pour les RSWT). Les ondes de choc appartiennent à l’arsenal thérapeutique mais ne sont pas un premier choix. Il faut privilégier une prise en charge multidisciplinaire et les associer aux exercices excentriques. Il n’y a pas de preuves suffisantes pour les voir comme alternative aux infiltrations de corticoïdes. Un manque de connaissance est reconnu ; expliqué par manque de formation académique. Un effort devrait être produit pour améliorer le taux d’imagerie et la transmission des résultats. Dès lors, l’échographie et/ou la radiographie sont des premiers choix.


Bibliographic reference |
Bridoux, Elodie. Comment les ondes de choc pour tendinopathies sont-elles prescrites à la maison médicale de Villers-la-Ville ?. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Delhove, Alain. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38435 |