Tshibambe, Eunice
[UCL]
Goffaux, Valérie
[UCL]
La reconnaissance du visage humain est une compétence fortement développée chez les êtres humains. En effet, nous sommes capables de reconnaître des visages malgré le fait qu’ils ne varient pas beaucoup l’un de l’autre puisqu’ils suivent une organisation similaire. Cette spécialisation pour l’identification du visage est due à l’expérience et joue un rôle dans la vie en société. Des éléments standardisés du visage permettent cette reconnaissance spécialisée. C’est le cas pour l’organisation des traits et les variations de luminance (entre les zones d’ombre et les zones claires) qui ont toujours tendance à se trouver aux mêmes endroits sur le visage. Deux modifications du visage mettent en évidence l’importance de l’organisation géométrique des traits et des variations de la luminance du visage : il s’agit respectivement de l’inversion (rotation de 180°) et de la négation de contraste. Ces modifications augmentent le temps d’identification du visage et font diminuer la performance de la reconnaissance. L’orientation des variations de luminance du visage est un autre facteur qui influence la reconnaissance du visage. Des chercheurs ont filtré des images de visage à l’endroit dans le but de conserver les variations de luminance contenues uniquement dans une bande d’orientation spécifique : par exemple une bande verticale, oblique ou horizontale. Ils ont découvert que les performances d’identification sont meilleures dans la bande d’orientation horizontale, mais baissent à mesure que l’on se rapproche de la bande d’orientation verticale. C’est cette préférence pour la reconnaissance du visage dans la bande d’orientation horizontale qui nous intéresse. Nous pensons qu’elle est due à certaines informations contenues plus spécifiquement dans cette bande que dans les autres bandes d’orientation. L’objectif de notre expérience est de déterminer la nature de l’information contenue dans la bande d’orientation horizontale qui permet l’identification du visage. Pour ce faire, nous avons évalué, à l’aide d’images de visages familiers (visages de célébrités), l’effet de l’inversion (qui perturbe l’organisation des traits) et l’effet de la négation de contraste (qui perturbe l’ombrage) dans 6 bandes d’orientation (orientation verticale = 0°, orientations obliques = 30°, 60°, 120, 150° et orientation horizontale 90°). Les résultats montrent que quelle que soit la bande d’orientation, il y a une baisse des performances de la reconnaissance de l’identité lorsque l’image est inversée ou en contraste négatif. De plus, les effets de l’inversion et de la négation de contraste sont plus grands dans la bande horizontale que dans la bande verticale. Cela suggère que l’organisation géométrique des traits et les variations d’ombrage du visage constituent des éléments essentiels à la reconnaissance de l’identité et pourraient être contenus dans la bande d’orientation horizontale


Bibliographic reference |
Tshibambe, Eunice. Traits et ombrages : des indices essentiels qui expliquent la préférence pour la filtration horizontale de l’image lors de l'identification du visage. Faculté de pharmacie et sciences biomédicales, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Goffaux, Valérie. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38420 |