Multinationales et droits de l'homme : vers une responsabilité effective des entreprises multinationales pour leurs manquements relatifs aux droits de l'homme ?

Avec une montée en puissance toujours plus accrue de la mondialisation au cours de ces dernières années, les sociétés multinationales ont pris une place toujours de plus en plus considérable sur la scène internationale. Elles jouent un rôle important au sein de nombreuses économies et leur présence dans les pays d’accueil génèrent même des effets positifs, tels que la création d’emploi, l’augmentation du PIB (particulièrement pour les pays émergents), ou encore le transfert de compétence et de technologie. Cependant, nous ne pouvons pas passer à côté des effets négatifs de la multinationalisation qui sont davantage plus nombreux. La principale motivation de ces gigantesques firmes est la recherche de lucre. Toutefois, cette quête insatiable engendre de nombreuses conséquences négatives au niveau environnemental tout d’abord, mais aussi et surtout au niveau des droits humains. Prenons l’exemple de l’entreprise Shell au Nigéria qui, par l’exploitation pétrolière qu’elle y entreprend depuis maintenant plusieurs années, engendre d’importants dommages environnementaux et lèse de façon importante les droits humains des populations locales. De plus, les personnes préjudiciées doivent surmonter de nombreux obstacles afin d’obtenir justice. Il est donc temps de responsabiliser les entreprises multinationales et cela passe d'abord et avant tout par un instrument juridique contraignant à l'échelle international, mais disposons-nous réellement de cela à l'heure actuelle ?