Bourlet, Nina
[UCL]
Michel Lisse
[UCL]
Ce travail vise à analyser la récurrence des fleurs dans l’univers romanesque de Jean Genet. En considérant ce motif comme ayant presque toujours existé dans l’histoire des arts (des manuscrits enluminés du Moyen-Âge aux Fleurs du mal de Baudelaire), l’objectif sera de faire converger la qualité universelle du stéréotype, image partagée par excellence, avec le caractère proprement individuel du domaine de l’imaginaire littéraire. Ce dernier consiste en l’étude des traits subjectifs qui caractérisent le style de l’auteur, entraînant la création d’un univers littéraire unique. Chez Genet, les fleurs sont omniprésentes. Elles parsèment les prisons de son monde, teintant les traits des hommes marginaux d’une coloration inattendue pour le lecteur car elles tendent habituellement à représenter la féminité, la délicatesse ou l’amour dans l’imaginaire collectif. Dans ses romans, elles deviennent ornements de la virilité, dentelle masculine ; elles poussent là où la misère et la violence se côtoient, dans les prisons et la mendicité. La question fondamentale est donc la suivante : pourquoi les fleurs ont-elles une valeur si privilégiée dans la littérature et de quelle manière participent-elles en grande partie au style et à la signature de Genet ?


Bibliographic reference |
Bourlet, Nina. L'imaginaire littéraire des fleurs chez Jean Genet : une analyse sur base de Miracle de la rose et Journal du voleur. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Michel Lisse. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:37613 |