L'usage des réseaux sociaux comme instrument de dénonciation. Focus sur le collectif et l’impact de l’anonymat des témoignages sur celui-ci. Étude de cas « Balance ton bar ».

Le développement d’Internet et des réseaux sociaux a offert aux utilisateurs une plateforme pour qu’ils puissent s’exprimer librement et se faire entendre par le reste des utilisateurs. Ces dernières années, Internet et l’ensemble des réseaux sociaux numériques ont été utilisés par les internautes pour dénoncer et protester contre les comportements problématiques de la part de personnages publics ou non, et/ou d’organisations. De ce fait, plusieurs mouvements sociaux, en ligne, prônant les valeurs de justice sociale, telles que la liberté, l’égalité ou encore, le féminisme, ont vu le jour. Les réseaux sociaux, à travers ces multiples applications, offrent, en effet, un forum de discussions/débats et d’échanges à travers lesquels des individus peuvent être mobilisés sous forme de collectif. Ils permettent également à tout un chacun d’accéder librement et de participer à ces réseaux d’ échanges, ainsi que de s’exprimer, librement. Nous avons vu, en Belgique, en octobre 2021, l’émergence d’un nouveau mouvement social, en ligne, nommé « balance ton bar ». Celui-ci s’articule autour d’un compte Instagram qui publie des témoignages anonymes de victimes de soumission chimique, dans les bars de Bruxelles. Ce travail vise donc à analyser quel rôle la communication numérique joue dans les mouvements sociaux en ligne qui s’appuyent sur la publication de témoignages anonymes ainsi que l’impact de cet anonymat sur le potentiel collectif formé.