Couvreur, Clarisse
[UCL]
Szmalec, Arnaud
[UCL]
Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes demandés comment le bilinguisme influence l’augmentation des TOTs avec l’âge. Le phénomène du mot sur le bout de la langue a été objectivé par le nombre de mots sur le bout de la langue produits lors d’une épreuve de dénomination. Nous nous sommes également questionnés sur l’interaction entre l’effet de l’âge et le bilinguisme sur le contrôle cognitif. Le contrôle cognitif a été objectivé grâce au score obtenu à la tâche de Stroop. L’expérience a été réalisée auprès de 80 participants répartis en quatre groupes : monolingues jeunes, bilingues jeunes, monolingues âgés, bilingues âgés. Les participants ont été amenés à réaliser différentes tâches : complétion du LEAP-Q, tâche de Stroop, matrices de Raven, visionnage d’un extrait de film et épreuve de dénomination d’images en français. La littérature a mis en évidence que le bilinguisme est un facteur de protection contre le vieillissement cognitif, mais il induit également davantage de TOTs. La question que nous nous posons au travers de cette recherche est la suivante : les mécanismes cognitifs responsables des TOTs sont-ils les mêmes que ceux impliqués dans le contrôle cognitif ? Le but de l’étude est donc de déterminer si le bilinguisme constitue davantage, un facteur de protection ou un facteur de risque au cours du vieillissement. Nous nous attendions à observer davantage de TOTs chez les participants âgés que chez les participants jeunes et davantage de TOTs chez les participants bilingues que chez les monolingues. Nous nous attendions également à observer un meilleur contrôle cognitif chez les participants bilingues âgés que chez les monolingues âgés. Les résultats de notre étude ne mettent pas en évidence de meilleurs scores de contrôle cognitif chez les participants bilingues âgés par rapport aux participants monolingues âgés. Par ailleurs, le bilinguisme semble avoir un effet sur le phénomène du mot sur le bout de la langue uniquement entre nos groupes jeunes. Nous n’avons pas constaté d’effet significatif de l’âge sur le phénomène du mot sur le bout de la langue. Enfin, l’absence de différence significative quant au phénomène du mot sur le bout de la langue entre les groupes bilingue âgé et monolingue âgé semble indiquer que le bilinguisme ne constitue pas un facteur de risque pour l’augmentation du phénomène de TOT avec l’âge.
Bibliographic reference |
Couvreur, Clarisse. Les effets du bilinguisme, de l'âge et leur interaction sur le phénomène du mot sur le bout de la langue. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Szmalec, Arnaud. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:37248 |