Achenne, Léa
[UCL]
Sarolea, Sylvie
[UCL]
La nuit du 17 mai 2018, une enfant de deux ans décède des suites d'un tir policier alors qu'elle se trouvait à bord d'une camionnette qui tentait de rejoindre l'Angleterre, accompagnée de sa famille et d'une vingtaine d'autres transmigrants. Les policiers qui agissaient cette nuit-là avaient pour mission d'effectuer une opération Médusa, une série d'actions policières enclenchée par la majorité suédoise en 2015, tantôt justifiée par la lutte qu'il faut à tout prix mener contre l'infraction de trafic d'êtres humains, tantôt motivée par la volonté de rechercher les "illégaux" présents sur le territoire belge. Ce tragique événement a mis en lumière l'approche fondamentalement répressive retenue par le Gouvernement belge pour appréhender ces deux phénomènes, le trafic d'êtres humains et l'immigration irrégulière. Celle-ci place les migrants en situation irrégulière ayant recours à des passeurs dans une position pour le moins équivoque, entre victime d'une forme de criminalité, et complice d'une infraction qui méconnaît les intérêts souverains de l'État de contrôler ses frontières. Cette ambivalence de statut, consacrée dans les textes législatifs, exerce une grande influence sur les acteurs de terrain qui agissent en première ligne, en témoigne le décès de Mawda. La présente étude visera à aborder cette thématique d'une manière positiviste, concrète, et prospective.


Bibliographic reference |
Achenne, Léa. De l'ambivalence du statut des migrants en situation irrégulière faisant l'objet de trafic d'êtres humains. L'affaire Mawda comme résultante de cette équivocité. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Sarolea, Sylvie. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:37082 |