Rigotti, Luna
[UCL]
Lamine, Auriane
[UCL]
Vielle, Pascale
[UCL]
L'aiguille construirait-elle le féminin? Image délicate de tendresse, de minutie et de soin, la femme parait indissociable de celle de la couturière, de la mère ou de l'épouse. Autant de rôles écrits pour elle, qu'elle semble endosser sans poser de question. Cependant, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer un changement dans la conception des rôles sociaux attribués en fonction du genre. Cette recherche s'intéresse à une de ces voix en particulier, celle des couturières bénévoles ayant joué un rôle central durant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020. Cet évènement inédit a mis en lumière plusieurs métiers oubliés ou simplement relégués aux coulisses d'un marché essentiellement productif et monétaire. Pourtant, ceux-ci, majoritairement composés d'agents féminins, forment la matrice sur lequel s'appuie le système de nos sociétés contemporaines. Avec comme toile de fond cette crise des masques et l'exploitation de l'acte civique de ces couturières, nous nous sommes intéressés aux métiers domestiques ainsi qu'à leur dévalorisation et leur non-reconnaissance juridique, sociale et économique. A l'aide de la théorie du care, nous questionnons plus largement la division sexuelle du travail, notamment dans les métiers et activités liés au soin, indétachables des qualités dites "féminines".


Bibliographic reference |
Rigotti, Luna. La crise des masques: mise en lumière du travail domestique des femmes à travers la théorie du care. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Lamine, Auriane ; Vielle, Pascale. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:36822 |