Élaboration d’un plan permettant la mise à échelle du modèle d’Urbike via un franchisage social à Oslo.

Le transport de marchandises est actuellement en pleine croissance, notamment à cause de l’apparition du coronavirus (COVID-19) en 2019 et de l'explosion du nombre d’achats par e-commerce. Cependant, cette croissance entraîne avec elle énormément d’externalités négatives et de nombreux défis logistiques en termes de performance et de coûts (Bosona, 2020). De plus, il a été prouvé que cette augmentation du flux de marchandises affecte surtout la logistique du dernier kilomètre, qui est une partie importante, mais inefficace et très coûteuse, de la chaîne d'approvisionnement (Ranieri, 2018). Par conséquent, le secteur de la logistique urbaine est constamment en recherche d’alternatives aux moyens de transport actuels, décrits comme polluants, bruyants et encombrants, pour livrer les marchandises de manière durable et efficace. Après avoir suivi mon stage dans la coopérative cyclo-logistique d’Urbike, j’ai décidé d’étudier comment décupler l’impact de cette entreprise à grande échelle. L’étude de CycleLogistics démontre qu'un quart des livraisons de marchandises pourraient être faites à vélo-cargo dans la plupart des grandes villes européennes. C’est pourquoi, en étudiant le potentiel des villes européennes, j’ai choisi de répliquer le modèle d’Urbike à Oslo. Tout semble indiquer que cette ville à un énorme potentiel pour développer un modèle de cyclo-logistique. Toutefois, ce potentiel reste inexploité pour la distribution du dernier kilomètre avec des vélos-cargo. Les entreprises de logistique en Norvège misent tout sur les véhicules électriques pour faire face aux défis écologiques et sociaux actuels. C’est pourquoi, j’ai voulu présenter un projet pour montrer les impacts qu’une entreprise cyclo-logistique comme Urbike générerait à Oslo ainsi que pour montrer que ce modèle est crédible et économiquement viable dans cette ville. Mes recherches théoriques, les entretiens avec des acteurs liés de près à la cyclo-logistique et le programme de mise à échelle sociale que j’ai suivi m’ont permis de recueillir quasiment toutes les données essentielles à la réalisation de ce projet. J’en ai conclu que, malgré certaines limites et l’incertitude des hypothèses émises, ce projet est potentiellement viable opérationnellement et financièrement. La prochaine étape serait de trouver des sources locales pour initier le projet et lancer des projets pilotes.