Corpus informatisé d'estampilles sur mortiers : projet pour le Nord de la Gaule

(fre) Si les mortiers en céramique, récipients indispensables de la cuisine romaine, sont bien connus sur l’ensemble du territoire conquis, la Gaule du Nord présente la particularité d’en dénombrer une quantité importante qui arborent, imprimées avant cuisson sur leurs collerettes, des estampilles. Ces marques mentionnent généralement un nom, d’origine gauloise ou romaine, celui des potiers qui les ont fabriqués ou du propriétaire de l’officine ; elles peuvent aussi être anépigraphes. Le présent mémoire a pour objectif de questionner la faisabilité et la pertinence du projet de publication informatisée d’un inventaire systématique de ces estampilles, qui permettrait à terme d’appréhender le commerce de ces récipients, l’organisation ou encore l’identification des ateliers les produisant. Au travers de cette enquête, du recensement du corpus et de la critique des outils informatiques traitant d’épigraphie antique, nous avons mis en évidence les réussites et les lacunes de la documentation scientifique disponible pour la région géographique envisagée, les biais méthodologiques provoqués par les techniques de relevés employées dans ces dernières, les problématiques rencontrées lors du développement de telles entreprises, dont les ambitions dépassent quelques fois les moyens et la nécessité d’une coopération entre les chercheurs. Le constat de ces succès et de ces failles a aidé à construire une méthode et un projet viable.

(eng) If ceramic mortars, essential vessels in Roman cooking, are well known throughout the conquered territory, Northern Gaul has the particularity of counting a large number of rim-stamped examples. These marks generally mention a name, of Gallic or Roman origin, that of the potters who made them or the owner of the pottery; they may also be anepigraphic. The aim of this thesis is to examine the feasibility and relevance of the project to publish a systematic computerised inventory of these stamps, which would eventually allow us to understand the trade in these vessels, the organisation or even the identification of the workshops producing them. Through this survey, the census of the corpus and the criticism of computer tools dealing with ancient epigraphy, we have highlighted the successes and shortcomings of the scientific documentation available for the geographical region under consideration, the methodological biases caused by the survey techniques used in the latter, the problems encountered during the development of such undertakings, the ambitions of which sometimes exceed the means, and the need for cooperation between researchers. The observation of these successes and shortcomings has helped to build a method and a viable project.