Collat, Alizée
[UCL]
De Paepe, Mathieu
[UCL]
La biodiversité joue un rôle essentiel pour l’humanité. Elle nous rend des services écosystémiques au quotidien dont nous ne pourrions nous passer. En tant qu’architectes, bâtisseurs et citoyens nous devons opérer pour l’environnement. Les principaux outils dont nous sommes munis aujourd’hui sont la Trame Verte et Bleue, les zones protégées (Natura 2000,ZNIEFF). En prenant connaissance de ces données le site de Saint-Amand-les-Eaux nous est apparu comme une évidence. La ville présente des caractéristiques écologiques d’exception, à savoir : une situation géographique en plein coeur du Parc Naturel Régional Scarpe Escaut, et d’un site Ramsar. Ces particularités font que la ville se retrouve en partie dans une Zone Naturelle d’intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. Cependant, suite à l’analyse de cette zone spéciale, nous avons remarqué que St-Amand constituait une brèche dans cette zone naturelle. L’analyse des TVB nous explique que pour permettre des continuités écologiques, des réservoirs de biodiversité doivent être reliés par des corridors écologiques. Si ces espaces naturels font face à de nombreux obstacles, les continuités se brisent et la biodiversité ne s’y installe plus. Toutefois cette brèche dans la ZNIEFF ne mesure que 2km, elle reste donc peu étendue et présente une belle opportunité de restauration de corridor écologique. Voici l’intention première de ce projet. Après avoir ciblé les différents îlots naturels de la ville, nous avons mis en évidence une liaison végétale qui suit le lit souterrain de la Scarpe. Sur ce tracé, le poumon vert de St-Amand ressort : le Parc de la Scarpe. C’est ici qu’a pris racine ce projet. Le parc présente plusieurs potentialités: de nombreux bosquets, un étang, et une mare. Autre particularité du parc : une friche industrielle jouxte le site. Ainsi, notre intervention s’est portée autant sur la revalorisation et la revitalisation du parc et de l’ancienne filature. Le projet souhaite accueillir une nouvelle faune et flore et le bâtiment se voit attribuer un nouvel usage : ludique et pédagogique au service des Amandinois. Dans une démarche frugale nous avons décidé de préserver l’enceinte de l’usine, mais pour des apports de lumière et surtout pour poursuivre et renforcer notre idée première de création d’un corridor, nous l’avons rendue poreuse en extrudant une partie de sa trame pour y laisser passer et s’installer la biodiversité à l’aide d’une structure, support du vivant ou plantes grimpantes, passereaux, papillons et pipistrelles trouveront le gîte et le refuge.


Bibliographic reference |
Collat, Alizée. Génie écologique : l'architecture au service du vivant : comment la revalorisation d’un délaissé urbain, par le biais de la biodiversité, peut être source de revitalisation ?. Faculté d'architecture, ingénierie architecturale, urbanisme, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : De Paepe, Mathieu. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:35886 |