Quelle est l'action de l’éducateur face à la violence physique des adolescents placés en institution ?

A l’origine, le travail social s’inscrit au sein d’un militantisme de type multiforme, ouvrier, catholique, scout, etc. Le début du social est par nature militant et associatif. Les initiatives de la société civile et religieuse se sont par la suite professionnalisées. Aujourd’hui, le travail social a trouvé autour de la maîtrise d’un savoir et d’une technique de travail, une reconnaissance d’appartenance à une profession. Les techniques ne cessent d’évoluer et de varier. La clientèle du travail social est beaucoup plus large qu’autrefois, ce qui a vu naître des professions nouvelles, assistants sociaux, psychologues, logopèdes, psychomotriciens, thérapeutes familiaux et éducateurs. Ce travail s’intéresse particulièrement à la profession d’éducateur dans sa lutte contre la violence des jeunes placés en institution. Seul face à la violence des jeunes, l’éducateur est engagé dans un processus d’autoréflexion, d’autorégulation et d’évaluation permanentes pour organiser et planifier des actions cohérentes et éclairées, et ainsi, influencer son environnement de violence. Quel sens donne-t-il à cet environnement de violence? Quelle action mène-t-il face à cette violence ? Quels outils utilise-t-il ? Quelle expérience retire-t-il de cette violence ? Et enfin, quels sont ses besoins pour lutter contre la violence des adolescents dont il a la charge ? C’est en interpellant un groupe d’éducateurs et en consultant leurs écrits que ce mémoire tente de répondre à toutes ces questions.