Le seuil de matérialité, limite pour l'auditeur ou opportunité pour l'audit?

Le seuil de matérialité est un outil toujours utilisé lors d’un audit d’états financiers. Il permet à l’auditeur de se concentrer sur certaines informations financières plutôt que sur d’autres. Mais qu’en est-il pour les lecteurs, ceux à qui sont destinés in fine les comptes annuels ? Un communiqué de l’IFAC mentionne le manque de confiance grandissant des lecteurs des états financiers envers les auditeurs. Ceci découle de plusieurs faillites résultant de scandales financiers. Un lien peut-il être fait avec le seuil de matérialité ? Le seuil est-il une opportunité ou une limite ? Ce mémoire consiste à analyser ce qu’est la matérialité de l’information, comment elle est déterminée et, ensuite, observer ce qu’il se passe réellement sur le terrain. Le seuil de matérialité est déterminé sur base de plusieurs considérations : la prise de connaissance de l’entité auditée, l’évaluation des risques et la prise de connaissance des lecteurs des états financiers. Une distinction est faite entre trois seuils. Le premier consiste à analyser la matérialité sur les états financiers pris dans leur ensemble. Le deuxième seuil servira aux travaux d’audit. Enfin, le dernier seuil est le montant maximum d’anomalies tolérables selon le commissaire. À partir de ce dernier montant, des demandes d’ajustements seront possibles. Après une analyse approfondie sur une approche théorique d’une part, ainsi que sur une approche pratique d’autre part, il n’est pas possible de se prononcer sur le caractère d’opportunité ou de limite.