Post-dictature et littérature de la seconde génération : une analyse des romans Caja negra et El brujo d’Álvaro Bisama

(fre) Álvaro Bisama est un auteur chilien contemporain qui fait partie de la génération d’auteurs de la literatura de los hijos. Cette génération est composée d’écrivains qui étaient enfants au moment de la dictature militaire au Chili. À travers leurs œuvres, ils entendent répondre aux questions qu’ils se posent et combler les vides – hérités de leurs ainés – qui se sont immiscés dans leur mémoire. Une fausse rupture subsiste entre la dictature de Pinochet et la transition démocratique. Elle influence le traitement du traumatisme engendré par l’horreur. Dans ses romans Caja Negra et El brujo, Álvaro Bisama démontre une mémoire de l’horreur engendrée par les effets de l’oppression, ainsi que la problématique de la mémoire. Ce mémoire étudie différents motifs récurrents dans les deux livres susmentionnés et les articule à l’image : la maison, les fantômes, la mort, la violence, la mémoire et l’héritage. En fonction de leur utilisation des différents motifs cités, Caja negra et El brujo traitent l’histoire de la dictature chilienne avec une approche distincte : absurde dans le premier cas, intimiste dans le deuxième. Ainsi, ce mémoire met en évidence la vision des enfants de la dictature, ainsi que leur conception de la mémoire qui découle d’un événement marquant et la rend donc particulière.

(eng) Álvaro Bisama is a contemporary Chilean author who is part of the generation of authors of the literatura de los hijos. This generation embraces writers who were children during the military dictatorship in Chile. Through their works, they yearn to answer the questions they ask themselves and to fill in the gaps – inherited from their elders – that became part of their memory. A false rupture remains between the Pinochet dictatorship and the democratic transition. It influences the treatment of the trauma generated by the horror. In his novels Caja Negra and El brujo, Álvaro Bisama demonstrates a memory of the horror generated by the effects of oppression, as well as the problematic of memory. This brief examines different recurring motifs in the two aforementioned books and articulates them in the image: the house, ghosts, death, violence, memory and legacy. Depending on their use of the different motifs above-mentioned, Caja negra and El brujo treat the history of the Chilean dictatorship with a distinct approach: absurd in the first case, intimate in the second. Thus, this brief highlights the children's vision of the dictatorship, as well as their conception of the memory that results from a significant event and therefore makes it particular.